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Présentation

  • : Le blog de Syfia Congo Brazza
  • : Sur ce blog, vous trouverez des articles et des émissions sur la société civile congolaise. Un projet soutenu par l'Union européenne et mené par Syfia international et le Centre de Ressources pour la Presse (CRP).
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Le projet

Soutenu par l'Union européenne, le projet encourage le dialogue entre les autorités locales et les organisations de femmes qui luttent contre la pauvreté et pour un meilleur respect de leurs droits en milieu rural. Les journalistes vont jouer le rôle de médiateurs en favorisant notamment les rencontres débats entre ces trois groupes.

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Articles réalisés avec l'aide financière de l'Union européenne. Le contenu de ces articles relève de la seule responsabilité de Syfia international et du CRP ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant la position de l'Union européenne.

Qui sommes-nous ?

Crée en 1994, le Centre de ressources pour la presse (CRP), association à but non lucratif de la presse congolaise, coordonne cette action. Il est le garant de la ligne rédactionnelle en étroite collaboration avec son partenaire, Syfia International. Il sélectionne, forme et suit individuellement les journalistes, organise les ateliers, les débats communautaires et les conférences de rédaction, assure les relations avec les médias locaux et suit la diffusion des émissions et des articles.

30 juin 2016 4 30 /06 /juin /2016 14:42

(CRP/Syfia) A Mfilou, dans le 7e arrondissement de Brazzaville, une association informe, éduque et offre à bas prix des premiers soins aux populations riveraines. Des services appréciés par la population.

« Quand ma femme est sortie du CHU, nous étions au bord du désespoir ! Mais grâce au traitement et surtout aux précieux conseils du personnel d'Action Santé Développement (alimentation, exercice physique, hygiène personnelle, propreté de la maison, etc., Ndlr), elle recouvre peu à peu la santé », explique Jean Mboungou, rencontré au siège de l’ASD à Mfilou (7ème arrondissement de Brazzaville). Il accompagnait alors sa femme, souffrant du diabète, pour un contrôle de routine.

Jean et sa femme font partie des patients qui fréquentent le centre de cette OSC congolaise, un grand bâtiment avec une salle d’attente, une salle de consultation, un laboratoire et deux autres pièces pour soigner les malades. « Nous informons sur le droit à la santé qui devrait avant tout commencer par le droit à l’éducation. La base de toute vie, c'est l’éducation ! Cela revient à informer et communiquer pour faire changer les comportements », résume Jeanne Mazouka, technicienne biologiste, secrétaire générale de l’ASD et responsable de ce Centre d’éducation et de prévention en santé communautaire.

Jeanne poursuit : « Il est vrai que nous faisons les premiers soins (prise de température, examens de laboratoire, prescription de traitement, injection ou pansement, Ndlr), mais notre objectif est avant tout d’écouter, de conseiller et d’orienter les patients vers les grands centres quand leurs maladies dépassent nos compétences. »

"Se faire examiner sans trop se ruiner"

Crée en 2013 avec les autorités locales (la mairie de Mfilou) et couvrant quatre quartiers (Kaounga, Kibouendé, Inzouli et Mbouala) du 7e arrondissement, l’ASD n’est donc pas seulement un centre de santé, mais aussi un espace d’écoute. Ici travaillent quatre personnes (les mêmes depuis les débuts). Tous ont une formation paramédicale (notamment des infirmiers diplômés d’Etat). « Quand nous sommes arrivés ici, les patients nous demandaient quels médicaments prendre avant même d’avoir fait des examens ! Mais cette tendance à l’automédication a baissé. Désormais, ils viennent faire des examens avant de prendre des antalgiques, par exemple contre les maux de tête, ou des anti-palustres contre le paludisme…», observe avec satisfaction Willy Mikala Mouzeo, généraliste, clinicien à l'ASD. Selon lui, « l’information et les conseils évitent les crises et les rechutes. »

Un appui qui se veut aussi large que possible. « Nous souhaitons que tous les patients se fassent examiner sans trop se ruiner. Ici la GERH, goutte épaisse de recherche hématozoaire (examen pour vérifier si le patient a le paludisme ou pas, Ndlr) est à 500 Fcfa (0,75 €), la prise de tension à 200 Fcfa (0,30 €), la glycémie à 1 000 Fcfa (1,50 €) alors que dans d’autres centres, ces examens sont en moyenne deux fois plus cher », souligne Willy, qui, comme le reste du personnel de l’ASD est rémunéré en fonction des entrées financières du centre. « Nous faisons de l’auto financement... Ce genre de rémunération n’intéresse pas les jeunes à travailler chez nous...», reconnait Jeanne.

Cela n'empêche pas Willy Mouzeo de se réjouir de la hausse de fréquentation des populations riveraines du centre. « Le nombre de patients, une centaine par an en 2013, est d'environ 1000 par an aujourd’hui. Et ils viennent à présent de presque tous les arrondissements, c’est un grand challenge ! » Victorine Koutalana, 56 ans, est une de ces patientes. « Depuis deux ans, je fais tous mes soins médicaux et mes examens laborantins ici. Une fois que tu suis correctement ton traitement et les conseils, tu obtiens la guérison ! ». Madame Koutalana est tellement convaincue que sa petite famille est dorénavant elle aussi soignée au centre.

Passer par les écoles et les églises

Conseillée et orientée par un ami, Gloria Doukaka est également satisfaite des soins et conseils prodigués ici, même si elle avait au départ des préjugés : « Avant, je n’aimais pas aller dans les petits centres. J'écoutais parfois les ragots à la cité (personnel incompétent, décès de patients, etc). Depuis que je suis à l'ASD, grâce aux conseils concernant mon hygiène intime, cela fait un bon moment que je n’ai plus fait de PV (prélèvement vaginal pour déterminer d'éventuels microbes ou infections, Ndlr) et je me porte parfaitement bien ! »

Aujourd'hui, les membres d'Action Santé Développement souhaitent « informer, par des campagnes de sensibilisation, les écoles et les églises, afin que celles-ci servent de relais pour toucher un maximum de personnes. »

Annette Kouamba Matondo

Juin 2016

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commentaires

D
Bonjour Mme, Mr,<br /> Je fais ce petit mot pour vous remercier car je découvre votre excellent travail depuis mon téléphone. Passionné par les écosystèmes et dynamiques des micro-activités, je souhaite nouer un contact avec vous. Bien à Vous ! Daniel
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Le partenaire

Syfia international est partenaire du CRP dans la mise en œuvre du projet. Son bureau français, l'association Journalistes Médiateurs (J'M), assiste le CRP dans la gestion financière de l'action et le suivi rédactionnel des journalistes, en particulier dans la production des articles. Syfia regroupe 15 agences de presse dont 12 en Afrique (parmi lesquelles le CRP) et 3 en Europe. Les 100 journalistes de l'équipe travaillent en réseau pour produire et diffuser des informations prioritairement destinées aux médias et aux lecteurs et auditeurs du Sud.

Les medias associés

La vingtaine de journalistes participants sont tous membres de radios ou de journaux de Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie, Sibiti, Djambala et Ewo. Leurs responsables diffusent les émissions et les articles réalisés dans le cadre du projet et participent activement aux formations. La présente action mise en particulier sur les radios rurales pour élargir la diffusion vers l'intérieur du pays.

 

Autorités et OSC associées

24 associations de soutien aux femmes et 24 autorités locales (4 sur chacun des 6 sites de l'action) prennent l'habitude de se réunir régulièrement. Les OSC rurales sont davantage connues des médias et reconnues par les autorités.

Contact

Centre de Ressources pour la Presse – Gaston Elbi Enkari
g.elbienkari(a)gmail.com

 

Syfia international – Bureau français : association Journalistes Médiateurs - 125, rue Raimu - 34 070 Montpellier - Emmanuel de Solère Stintzy
edesolere(a)gmail.com