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Présentation

  • : Le blog de Syfia Congo Brazza
  • : Sur ce blog, vous trouverez des articles et des émissions sur la société civile congolaise. Un projet soutenu par l'Union européenne et mené par Syfia international et le Centre de Ressources pour la Presse (CRP).
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Le projet

Soutenu par l'Union européenne, le projet encourage le dialogue entre les autorités locales et les organisations de femmes qui luttent contre la pauvreté et pour un meilleur respect de leurs droits en milieu rural. Les journalistes vont jouer le rôle de médiateurs en favorisant notamment les rencontres débats entre ces trois groupes.

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Articles réalisés avec l'aide financière de l'Union européenne. Le contenu de ces articles relève de la seule responsabilité de Syfia international et du CRP ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant la position de l'Union européenne.

Qui sommes-nous ?

Crée en 1994, le Centre de ressources pour la presse (CRP), association à but non lucratif de la presse congolaise, coordonne cette action. Il est le garant de la ligne rédactionnelle en étroite collaboration avec son partenaire, Syfia International. Il sélectionne, forme et suit individuellement les journalistes, organise les ateliers, les débats communautaires et les conférences de rédaction, assure les relations avec les médias locaux et suit la diffusion des émissions et des articles.

4 juillet 2014 5 04 /07 /juillet /2014 08:10

(CRP/Syfia) A Sibiti, dans la Lékoumou (sud-ouest du Congo), tout ne s’arrête pas à la mort du mari. Des veuves, regroupées dans une association, s’entraident et sont autonomes en vendant le fruit de leurs récoltes.

 

"A travers les activités agricoles, nous nous occupons de nos enfants laissés par nos défunts époux, tout en faisant face à nos propres besoins. Pour nous, c’est une manière d’immortaliser nos époux !", lance Célestine Ndeme, la cinquante révolue, mère de 5 enfants et veuve depuis 1990.

Célestine Ndeme est la présidente de l’Association des veuves pour le développement (AVD) qui compte actuellement une vingtaine de membres. Grâce aux activités agricoles, ces dernières s’entraident. "Nous avons un champ de manioc sur un hectare, un hectare de champ d’arachides et un demi hectare où nous avons planté l’oignon local. Entre membres, nous partageons une bonne partie des revenus de nos récoltes pour nos besoins quotidiens. L’autre partie est gardée en banque. Elle peut nous servir pour acheter des semences et bien d’autres besoins de l’association", explique Célestine.

Ces dernières années, son association a bénéficié de différents soutiens. "Nous avons réalisé nos objectifs avec l’appui de certains partenaires comme le Programme alimentaire mondial (PAM) qui nous a fourni des semences diverses en 2002. Le Projet de consolidation de la réconciliation (PCR) qui nous a apporté un appui financier et technique. Nous avons aussi cultivé trois hectares de manioc en 2012, grâce au Projet de développement agricole et de réhabilitation des pistes rurales (PDARP)", énumère encore Célestine. Des aides d’autant plus indispensables que certaines de ces veuves estiment que "les autorités sont insensibles à nos doléances et ne soutiennent pas notre association."

 

En attendant la loi…

De son coté, Jean Claude Bassouamina Louzolo, directeur départemental de l’Intégration de la femme au développement précise : "Nous travaillons avec les associations pour les amener au développement. Si, au niveau de l’AVD, les veuves se plaignent que les pouvoirs publics ne leur apportent pas un appui pour la pleine réalisation de leur projet, l’autre peine des veuves reste les rapports toujours conflictuels qu’elles entretiennent avec les parents de leurs défunts époux." Une veuve confirme : "Depuis que mon époux est décédé voici plusieurs années, ses parents m’interdisent d’utiliser les lopins de terre qui nous appartiennent. Chaque saison sèche, je suis obligée de payer une rente pour avoir un lopin de terre et entreprendre des activités agricoles."

A ce refus du droit à la terre aux veuves, s’ajoute, dans la plupart des cas, celui du non accès à la pension laissée par le défunt ou encore le refus des parents du défunt d’assurer l’encadrement des orphelins, les laissant entièrement à la charge de la veuve…

En attendant l’adoption de la loi portant protection de la veuve en République du Congo par le Parlement, loi introduite à l’Assemblée, les veuves de Sibiti comptent sur leur sens associatif et leur solidarité pour éduquer leurs enfants, orphelins de père. Une manière, répètent-elles, "d’immortaliser" leurs défunts époux.

 

Emmanuel Libondo

Juillet 2014

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Le partenaire

Syfia international est partenaire du CRP dans la mise en œuvre du projet. Son bureau français, l'association Journalistes Médiateurs (J'M), assiste le CRP dans la gestion financière de l'action et le suivi rédactionnel des journalistes, en particulier dans la production des articles. Syfia regroupe 15 agences de presse dont 12 en Afrique (parmi lesquelles le CRP) et 3 en Europe. Les 100 journalistes de l'équipe travaillent en réseau pour produire et diffuser des informations prioritairement destinées aux médias et aux lecteurs et auditeurs du Sud.

Les medias associés

La vingtaine de journalistes participants sont tous membres de radios ou de journaux de Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie, Sibiti, Djambala et Ewo. Leurs responsables diffusent les émissions et les articles réalisés dans le cadre du projet et participent activement aux formations. La présente action mise en particulier sur les radios rurales pour élargir la diffusion vers l'intérieur du pays.

 

Autorités et OSC associées

24 associations de soutien aux femmes et 24 autorités locales (4 sur chacun des 6 sites de l'action) prennent l'habitude de se réunir régulièrement. Les OSC rurales sont davantage connues des médias et reconnues par les autorités.

Contact

Centre de Ressources pour la Presse – Gaston Elbi Enkari
g.elbienkari(a)gmail.com

 

Syfia international – Bureau français : association Journalistes Médiateurs - 125, rue Raimu - 34 070 Montpellier - Emmanuel de Solère Stintzy
edesolere(a)gmail.com