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Présentation

  • : Le blog de Syfia Congo Brazza
  • : Sur ce blog, vous trouverez des articles et des émissions sur la société civile congolaise. Un projet soutenu par l'Union européenne et mené par Syfia international et le Centre de Ressources pour la Presse (CRP).
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Le projet

Soutenu par l'Union européenne, le projet encourage le dialogue entre les autorités locales et les organisations de femmes qui luttent contre la pauvreté et pour un meilleur respect de leurs droits en milieu rural. Les journalistes vont jouer le rôle de médiateurs en favorisant notamment les rencontres débats entre ces trois groupes.

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Articles réalisés avec l'aide financière de l'Union européenne. Le contenu de ces articles relève de la seule responsabilité de Syfia international et du CRP ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant la position de l'Union européenne.

Qui sommes-nous ?

Crée en 1994, le Centre de ressources pour la presse (CRP), association à but non lucratif de la presse congolaise, coordonne cette action. Il est le garant de la ligne rédactionnelle en étroite collaboration avec son partenaire, Syfia International. Il sélectionne, forme et suit individuellement les journalistes, organise les ateliers, les débats communautaires et les conférences de rédaction, assure les relations avec les médias locaux et suit la diffusion des émissions et des articles.

4 juillet 2014 5 04 /07 /juillet /2014 08:07

(CRP/Syfia) A Sibiti (Lékoumou), dans le cadre de la municipalisation accélérée, Staëlle Ekambi est la seule femme électricienne parmi la centaine d’employés d'une société d’éclairage publique. La vingtaine révolue, célibataire et mère d’un enfant, elle nous parle, à cœur ouvert, de sa formation et de ses perspectives.

 

CRP/Syfia : Staëlle Ekambi, vous êtes électricienne au sein de l’Entreprise générale d’études et des travaux (EGET). Pouvez-vous nous parler de votre formation ?

Staëlle Ekambi : J’ai appris l’électricité sur les bancs de l’école. Après le collège technique, je suis allée au lycée technique en série F3 (électricité industrielle, NDLR). Je suis allée jusqu’en terminale pour apprendre l’électricité. Depuis lors, je suis électricienne au sein de la société EGET, qui m'a recrutée à Brazzaville, puis m'a envoyée à Sibiti pour l’électrification publique de cette ville, dans le cadre de la municipalisation accélérée.

 

CRP/Syfia : Pourquoi avez-vous préféré consacrer votre vie professionnelle à l’électricité, un domaine d'ordinaire réservé aux hommes ?

Staëlle Ekambi : C’est une erreur de penser que l’électricité est un métier exclusivement réservé aux hommes ! La preuve, je suis une femme et me voici dans ce même domaine !

 

CRP/Syfia : Vous sentez-vous frustrée d'être la seule femme à travailler au milieu des hommes ?

Staëlle Ekambi : Non, au contraire, j’ai toujours été contente de travailler avec les hommes. L'électricité est un métier que j’ai toujours aimé.

 

CRP/Syfia : Que ressentez-vous en tant qu'unique femme dans votre travail ?

Staëlle Ekambi : J’ai toujours été fière, parce que, dans tout le département de la Lékoumou, je suis la seule femme dans le domaine de l’électricité. Chaque fois que je passe devant les gens, je suis toujours bien appréciée.

 

CRP/Syfia : Quelles relations avez-vous avec vos collègues et votre hiérarchie ?

Staëlle Ekambi : Pour moi, mes chefs sont les meilleurs chefs de ce monde ! Je me sens à l’aise quand je travaille avec eux. Et avec mes collègues, nous sommes toujours en parfaite collaboration. Nous semons la bonne ambiance professionnelle.

 

CRP/Syfia : Comment vos parents apprécient-il votre profession d’électricienne ?

Staëlle Ekambi : Mes parents sont fiers. Surtout mon père, qui avait choisi pour moi cette option depuis le collège technique.

 

CRP/Syfia : Quel est votre plus grand succès professionnelle ?

Staëlle Ekambi : Être l’unique femme dans le domaine de l’électricité pour les travaux de la municipalisation accélérée de la Lékoumou. Avec mon casque sur la tête, je suis souvent perchée sur les poteaux entrain d’installer les câbles électriques. Je suis admirée par la population.

 

CRP/Syfia : Quelles sont vos perspectives ?

Staëlle Ekambi: J’ai toujours rêvé de repartir sur les bancs de l’école, approfondir mes connaissances dans le domaine de l’électricité pour devenir un jour ingénieur.

 

Propos recueillis par Emmanuel Libondo

Juillet 2014

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Le partenaire

Syfia international est partenaire du CRP dans la mise en œuvre du projet. Son bureau français, l'association Journalistes Médiateurs (J'M), assiste le CRP dans la gestion financière de l'action et le suivi rédactionnel des journalistes, en particulier dans la production des articles. Syfia regroupe 15 agences de presse dont 12 en Afrique (parmi lesquelles le CRP) et 3 en Europe. Les 100 journalistes de l'équipe travaillent en réseau pour produire et diffuser des informations prioritairement destinées aux médias et aux lecteurs et auditeurs du Sud.

Les medias associés

La vingtaine de journalistes participants sont tous membres de radios ou de journaux de Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie, Sibiti, Djambala et Ewo. Leurs responsables diffusent les émissions et les articles réalisés dans le cadre du projet et participent activement aux formations. La présente action mise en particulier sur les radios rurales pour élargir la diffusion vers l'intérieur du pays.

 

Autorités et OSC associées

24 associations de soutien aux femmes et 24 autorités locales (4 sur chacun des 6 sites de l'action) prennent l'habitude de se réunir régulièrement. Les OSC rurales sont davantage connues des médias et reconnues par les autorités.

Contact

Centre de Ressources pour la Presse – Gaston Elbi Enkari
g.elbienkari(a)gmail.com

 

Syfia international – Bureau français : association Journalistes Médiateurs - 125, rue Raimu - 34 070 Montpellier - Emmanuel de Solère Stintzy
edesolere(a)gmail.com