Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog de Syfia Congo Brazza
  • : Sur ce blog, vous trouverez des articles et des émissions sur la société civile congolaise. Un projet soutenu par l'Union européenne et mené par Syfia international et le Centre de Ressources pour la Presse (CRP).
  • Contact

Le projet

Soutenu par l'Union européenne, le projet encourage le dialogue entre les autorités locales et les organisations de femmes qui luttent contre la pauvreté et pour un meilleur respect de leurs droits en milieu rural. Les journalistes vont jouer le rôle de médiateurs en favorisant notamment les rencontres débats entre ces trois groupes.

Recherche

.

Articles réalisés avec l'aide financière de l'Union européenne. Le contenu de ces articles relève de la seule responsabilité de Syfia international et du CRP ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant la position de l'Union européenne.

Qui sommes-nous ?

Crée en 1994, le Centre de ressources pour la presse (CRP), association à but non lucratif de la presse congolaise, coordonne cette action. Il est le garant de la ligne rédactionnelle en étroite collaboration avec son partenaire, Syfia International. Il sélectionne, forme et suit individuellement les journalistes, organise les ateliers, les débats communautaires et les conférences de rédaction, assure les relations avec les médias locaux et suit la diffusion des émissions et des articles.

19 décembre 2014 5 19 /12 /décembre /2014 08:50

(CRP/Syfia) La veuve Alice Malanda travaille depuis 1997 à Bikakoudi, un site de maraîchers à 20 km de Brazzaville. A la sueur de son front, elle scolarise ses six enfants et a acquis une parcelle.

 

Affable, Alice Malanda, 47 ans, porte un pantalon kaki-bleu, un polo vert et a la tête couverte d'un foulard de la même couleur. Ce jour là, elle est occupée à sarcler les mauvaises herbes autour de ses légumes de son jardin à Bikakoudi, une bourgade à 20 km environ au sud-ouest de Brazzaville.

Alice est maraîchère ici depuis 1997, au sortir de la guerre. "J'ai été formée à Agri-Congo cette année là. A l'époque, cette structure formait gratuitement des jeunes qui n'avaient de connaissances ni en maraîchage, ni en élevage. Elle leur donnait des kits et les installait après leur formation à Mayanga (un autre site d'Agri-Congo au sud-ouest de Brazza, Ndlr) pour travailler. J'ai été en quelque sorte 'obligée' de saisir cette chance, car ce genre d'opportunité était rare après la guerre", se rappelle-t-elle.

Un pari sur l'avenir qui se révèle aujourd'hui gagnant. Depuis la mort de son mari en 2013, c'est en effet grâce au maraîchage qu'Alice Malanda assume les frais de scolarité de ses six enfants. "La mort de papa a représenté un grand vide pour nous. Depuis sa disparition, maman soutient nos études. Quand papa était en vie, elle faisait comme si elle n'existait pas. Désormais, je sens sa présence", observe Alfierine Nkodia, une de ses filles, étudiante en 3e année en Sciences et techniques de la communication à l'Université Marien Ngouabi.

 

Une veuve, trois à neuf personnes à charge

Maman Alice pratique le maraîchage durant toute l'année sur une superficie de 36 000 m2. Elle y dispose d'une trentaine de planches : dix de céleris, six de concombres, six autres de piments, trois de ciboules, deux d'aubergines, etc.  "Quand je vends une planche d'amarantes au marché Total à Brazza, je gagne 61 000 Fcfa (plus de 90 €) contre seulement 35 000 Fcfa (55 € environ) quand je la vends sur place. Pendant la saison sèche, je peux gagner jusqu'à 800 000 Fcfa (plus de 1 200 €) pour préparer la rentrée de mes enfants", fait-elle savoir.

Après près de 20 ans de dur labeur, la veuve Malanda a également pu acquérir une parcelle aujourd’hui en construction : "Les enfants viennent parfois me prêter main forte, surtout pendant les vacances. Mais, en période scolaire, toutes les charges reposent sur moi..." Courageuse, Alice s'en sort malgré tout toute seule. Cependant, plusieurs structures aident les veuves, comme l’association Œuvre Notre-Dame des veufs & orphelins du Congo, à travers son centre de formation professionnelle et d'alphabétisation fonctionnelle de Mbouono (Pool). "Nous formons au maraîchage, à l'élevage et donnons des plants de légumes aux veuves pour qu'elles les vendent", résume François Xavier Mayouya, président de ladite association. Il poursuit : "Sur 25 000 Fcfa (38 €) de recettes d'un plant vendu, 10 000 Fcfa (15 €) vont à l’association et 15 000 Fcfa (23 €)reviennent à la veuve. C'est ce que nous appelons 'la motivation' !"

De son coté, Sylvianne Kamba Matanda, directrice de la famille, au ministère des Affaires  sociales, de l’action humanitaire et de la solidarité, explique que sa direction aide des femmes vulnérables identifiées par les Circonscriptions d’action sociale (CAS) via le projet "filet socio-sécurité-alimentaire". Les femmes ainsi ciblées reçoivent une aide alimentaire de 30 000 Fcfa par mois dans des boutiques sélectionnées.

Un rapport dudit ministère d'avril 2013 a recensé à Brazzaville 352 veuves. Ce document révèle par ailleurs que près de 3 veuves sur 4 (73 %) "ont 3 à 9 personnes à leur charge." Les aider à s'en sortir est donc capital pour elles et pour beaucoup de leurs proches.

 

Jean Thibaut Ngoyi

 

Décembre 2014

Partager cet article
Repost0
19 décembre 2014 5 19 /12 /décembre /2014 08:48

(CRP/Syfia) A Doumanga, dans le département du Kouilou, aux abords de la route nationale n°1, des femmes cultivent désormais les champs en groupe. L'expérience d'un autre village les a encouragées à créer leur propre coopérative agricole.

 

"Dans mon village natal à Kimpesé (localité du district de Mvouti, Ndlr), les femmes cultivent les champs ensemble. Elles exploitent ainsi davantage d'espaces qu'en étant seules", explique Blanche Ngoma, la trentaine révolue, mère de 4 enfants.

Blanche a transmis son expérience aux femmes de Doumanga. Elle s'est mariée et vit depuis douze ans avec son époux dans ce village située dans le département du Kouilou, à environ 70 kilomètres de Pointe-Noire. "En arrivant ici, j'ai constaté qu'il n'y avait pas de groupement comme à Kimpesé (localité à 25 kilomètres de Doumanga, Ndlr). J'ai donc proposé de créer une structure pour exploiter les champs en groupe", résume-t-elle. Ainsi est née Mioko mu ntoto, (Les  mains à la terre), une initiative selon elle "approuvée par des amis et surtout par le chef du village, qui en a donné la forme d'une coopérative agricole. Cela a été le point de départ du groupement."

Depuis près de deux ans, les 28 membres (dont 5 hommes) de Mioko mu ntoto exploitent un champ de manioc sur deux hectares et une bananeraie sur un hectare et demi. Le manioc devrait arriver à maturité en janvier prochain. Ce sera alors l'heure des premiers résultats. Blanche Ngoma peut toutefois déjà se vanter d'avoir révolutionné les pratiques et les mentalités.

 

"L'intérêt du travail collectif"

A Doumanga, un village à vocation agricole au cœur du Mayombe, les 1 000 habitants étaient en effet habitués jusque là à travailler individuellement et sur de petites surfaces. "Blanche est une femme courageuse. Elle a sorti le village de son sommeil en nous rappelant l'intérêt du travail collectif", témoigne d’un air reconnaissant Mambou Kokolo, le chef de Doumanga. Membre lui aussi de Mioko mu ntoto, il poursuit : "Même si elle n'est pas  lettrée, nous avons décidé de lui confier la présidence du groupement."

Aujourd'hui, l'initiative de Blanche fait école. Clarisse Ndembi vient de créer un deuxième groupement à Doumanga. "J'ai voulu suivre son exemple. Travailler en groupe est une bonne chose pour un village. On cultive plus et, à la récolte, chacun s'y retrouve mieux que lorsqu'il évolue seul. Notre groupement prend forme !", se félicite Clarisse.

Eusèbe  Nzalamou, directeur départemental  de la Promotion de la femme au Kouilou, salue cette énergie collective : "Travailler en groupe mène à l'autonomisation. Le gain  est souvent plus important et on accède plus facilement au crédit." Il conclut en assurant que Mioko mu ntoto bénéficie déjà de l’encadrement en conseils de sa direction et recevra en plus prochainement, sans préciser de date, du matériel aratoire.

Ce qui nourrit d'espoirs les membres de la coopérative. Sa prévoyante présidente, Blanche Ngoma, pense elle déjà à faire fructifier les fruits de l'après-récolte : "En janvier prochain, nous placerons une partie de nos recettes dans une banque. Nous pourrons ainsi obtenir un crédit pour financer nos projets futurs."

Serge Patrick Mankou

Décembre 2014

 

 

 

Partager cet article
Repost0
19 décembre 2014 5 19 /12 /décembre /2014 08:47

(CRP/Syfia) Aucun établissement d'épargne à proximité immédiate... Manque de formation adaptée... Les femmes de Doumanga, dans le Kouilou, peinent à faire des économies. Lors d'un débat communautaire, elles en ont parlé avec des représentants de structures spécialisées.

 

"Lorsque je vends du manioc ou de la banane, je fais des achats et je garde le reste de l'argent dans un coin de mon pagne. Quelques jours après, j'ai tout dépensé. Nous n'avons ici aucun établissement de micro-finance pour garder notre argent !", s'est plaint, le 29 novembre dernier, Aurélie Mabiala, une habitante de Doumanga, un village du district de Mvouti à 70 km de Pointe-Noire, dans le département du Kouilou.

C'était à l'occasion du débat communautaire intitulé : "Rapprochées, les micros finances permettraient à la femme rurale de bénéficier de leurs avantages afin de lutter contre la pauvreté". Un débat organisé par le Centre de Ressources pour la Presse (CRP) et animé par les journalistes Haircy Mbimi et Guillène Bibaya Malonda, sous la coordination de Solange Léocadie Kibelolo, coordinatrice départementale. Ces échanges se sont déroulés dans le cadre du projet "Journalistes, associations et autorités locales contribuent à un meilleur respect des droits des femmes rurales pour lutter contre la pauvreté". Un projet piloté par le CRP en partenariat avec Syfia International et financé par l'Union européenne.

 

"Savoir gérer un crédit"

Au cours de ce débat, 30 femmes de Doumanga, un village d'environ 1 000 habitants, ont toutes reconnu qu'elles n'épargnaient presque pas, malgré leurs multiples efforts pour gagner de maigres revenus. A leurs yeux, garder l'argent chez elles comporte beaucoup de risques. "La maison peut prendre feu ou être cambriolée. A l'inverse, dans une structure de micro-finance, l'argent, même s'il n'y en a pas beaucoup, est en sécurité", a fait savoir Blanche Ngoma, une habitante. Clarisse Ndembi, une autre participante, a précisé : "Nous connaissons l'importance d'une micro finance, mais ces établissements sont éloignés de nos villages. En avoir un chez nous nous permettrait de faire des économies et de réaliser de grands projets..."

Ce à quoi Emery Dibamba, directeur général adjoint de la Caisse de participation à la promotion des entreprises et leur développement (Capped), également invité au débat, a répondu : "Il nous est difficile de fonctionner sans internet, ni électricité. Et puis, avant de nous installer quelque part, nous tenons compte du nombre d'habitants actifs dans une localité." Il a ensuite expliqué comment obtenir un crédit auprès de l'agence Capped de Mongo-Kamba située à la périphérie de Pointe-Noire et la responsabilité qui en découlait : "Le crédit est destiné à être remboursé. On ne l'octroie pas à n'importe qui. En Afrique de l'Ouest, les femmes, même celles qui étalent leurs marchandises sur le sol, ont la culture du crédit."

Marie-Jeanne Stimbault, directrice départementale de l'Intégration de la femme au développement, a insisté sur la nécessité de "savoir gérer un crédit. Les femmes de Bilala (un autre village du district de Mvouti, à environ 100 km de Pointe-Noire, Ndlr)par exemple ont bénéficié d'une formation à Brazzaville. Aujourd'hui, elles se sont constituées en coopératives. Je félicite en tout cas l'équipe du CRP qui a rendu possible cette rencontre pour que les femmes de Doumanga soient édifiées sur la nécessité de garder l'argent dans une micro finance."

John Ndinga-Ngoma

Décembre 2014

 

 

Partager cet article
Repost0
19 décembre 2014 5 19 /12 /décembre /2014 08:45

(CRP/Syfia) Au Congo Brazzaville, rares sont les sourds-muets à subvenir eux-mêmes à leurs besoins quotidiens. Elodie Chantale Bissinga s'est pourtant lancée dans la préparation et la vente des beignets.

 

Chaque jour, entre 15 et 16 heures, devant sa table, Elodie Chantale Bissinga installe ses plateaux et ses cuvettes. Elle prépare ensuite ses beignets sur l'avenue Marien Ngouabi du quartier OCH de Pointe-Noire. Sourde-muette, cette épouse, mère de trois enfants, vend des beignets à la farine de blé et à la banane. Elle a commencé en 2011 avec 15 000 Fcfa (23 €) comme seul fonds de commerce. Une somme réunie grâce à des dons de ses amis. Aujourd’hui, ses beignets, qu'elle vend à l'unité 25 et 50 Fcfa, lui rapportent environ 30 000 Fcfa (45 €) de bénéfices chaque mois.

Elodie est appréciée par ses proches parents et clients. "Voici plus de deux ans que je la connais dans son petit business. Nous qui  mangeons ses beignets aimons ce qu'elle fait. Elle n'a jamais eu de difficultés à rendre la monnaie, même quand nous lui tendons un billet de 10 000 Fcfa (15 €)", témoigne Joseph Mboungou. Un autre client, qui a requis l’anonymat, insiste sur les qualités d'Elodie Chantale, malgré son handicap : "Elle est très accueillante. Nous lui faisons des signes et après, nous achetons. Je l'encourage à poursuivre dans cette voie."

Bien décidée à continuer, Elodie Chantale observe qu'hier, sa vie n'était pas facile avec un mari manutentionnaire qui ne vit que de la débrouillardise. Aujourd'hui,  l'argent qu'elle gagne lui permet de subvenir, elle aussi, aux besoins de la famille et même de faire quelques économies. Parfois, une aide extérieure serait toutefois la bienvenue... Elodie Chantale a donc fait une demande aux Affaires sociales. "Sans suite favorable", fait-elle savoir en langue des signes interprétée par un de ses proches, Kroll Nzaba.

 

Une grande pâtisserie

L'interprète occasionnel d'Elodie Chantale pense que les autorités devraient accorder plus d’attention aux sourds muets en leur construisant par exemple des écoles spécialisées "pour les orienter au lycée et à l'université. Certains sont très intelligents. Ils s'intéressent par exemple à l'informatique." Philomène Ngolo Appa, présidente de l'association des femmes sourdes-muettes de Pointe-Noire, estime de son côté que "personne dans les administrations ne semble prêter attention à nous. Certains pensent que nous ne valons rien !"

Une analyse que conteste évidemment Urbain Paul Koubali, chef de service auprès des personnes handicapées à la direction départementale des Affaires sociales de Pointe-Noire : "Nous aidons celles qui ont de très bonnes idées autour des activités génératrices de revenus en les plaçant dans des ateliers de couture, de coiffure ou de soudure. Dans chaque arrondissement, les sourds-muets peuvent aller dans nos circonscriptions d'actions sociales (CAS) présenter leurs besoins." Sans donner de chiffres, Jean-Claude Boudimou, chef de la CAS de l'arrondissement 2 Mvounvou, pense qu’à ce jour, le pourcentage de sourds-muets  aidés est "très élevé".

Elodie Chantale Bissinga, qui a du jusqu'ici ne compter que sur elle-même, souhaite à présent apprendre elle aussi un métier manuel. Son rêve ? Diriger un jour une grande pâtisserie à Pointe-Noire.

                                                                                                          Haircy Mbimi

 

Décembre 2014

Partager cet article
Repost0
19 décembre 2014 5 19 /12 /décembre /2014 08:43

(CRP/Syfia) Au milieu de ses collègues hommes, Michelle Solo a su s'imposer grâce à sa détermination et sa passion pour l'électricité.

 

Au centre-ville de Brazzaville, Michelle Solo, 36 ans, emmitouflée dans une combinaison, casque et chaussures de sécurité réglementaires, se trouve sur un chantier. Elle installe l'électricité dans une maison sur l'un des nombreux sites du groupe industriel français Bouygues, spécialisé notamment dans la construction.

Michelle est électricienne à l'ETDE (Entreprise de transport et de distribution d'électricité), une filiale du groupe qu'elle a intégrée durablement en 2008, après un stage d'un an. Encouragée dès ses 13 ans par son père à choisir ce métier, elle semble habituée à être entourée de collègues masculins. "Une femme est tout aussi capable de réussir dans les métiers d'hommes !", lance-t-elle d'emblée.

Elle a toutefois du batailler pour être reconnue... "Ce que je suis devenue, je le dois à mon obstination, car ce n'est pas toujours facile de se faire accepter. J'ai eu des moments de découragement provoqués par les remarques blessantes de certains collègues, mais jamais je n'ai pleurniché, au contraire, cela m'a poussée à aller de l’avant !", affirme-t-elle d'une voix à la fois douce et assurée.

 

"Je travaille sans rechigner"

Michelle a appris à "être ferme et ne jamais laisser un collègue vous manquer de respect sous prétexte que c'est un homme. Nous avons tous les mêmes diplômes. Ce qu'un collègue peut faire, moi aussi je suis en mesure de le faire... Peut être même mieux !" Titulaire d'un DUT (Diplôme universitaire de technologie) en électricité, elle s'occupe en particulier du câblage des maisons et des sites. Une tâche qu'elle accomplie avec passion : "Je travaille de 7h30 à 16h30 sans rechigner, car cela me procure beaucoup de bonheur. C'est un don de famille, puisque mes frères sont aussi des techniciens. En plus, j'aime être sur le terrain, c'est très vivant, j'apprends tous les jours."

Grâce à cette attitude, elle semble avoir gagné le respect de tous : "Quand tu fais bien ton travail, on ne te juge que sur cette base. Nous sommes deux femmes. Je ne me sens pas marginalisée. Nous avons plutôt de bons rapports avec nos collègues." Ninelle Stevie N'siloulou, la responsable des ressources humaines, confirme : "Michelle est parmi nos meilleurs éléments ! Ce n'est pas pour la flatter, elle est efficace sur le terrain."

Travaillant toute la semaine, le week-end, Michelle le consacre à sa famille. Ambitieuse, la technicienne souhaite continuer sa formation  et obtenir un diplôme d'ingénieur en électricité.  Mais, pour l’heure, elle compte encore restée dans la même société pour parfaire son curriculum vitae.  Elle profite également de son travail actuel pour "veiller à ce que les droits des femmes soient respectés en encourageant sa collègue à dénoncer les comportements et réactions machistes de certains hommes."

 

 

Annette Kouamba Matondo

Décembre 2014

 

 

Partager cet article
Repost0
19 décembre 2014 5 19 /12 /décembre /2014 08:41

(CRP/Syfia) Dans  le département du Niari, peu de femmes ont été élues au terme des élections locales du 28 septembre dernier. Pourtant, elles étaient nombreuses à se présenter pour participer au développement de leurs communes. Retour sur les raisons de cet échec.

 

"Aux locales (28 septembre dernier, Ndlr), rares étaient les femmes têtes de listes", déplore un citoyen de Dolisie au lendemain de la session inaugurale du conseil municipal de cette ville et du conseil départemental du Niari. Session qui s'est tenue le 23 octobre dernier sur l'ensemble du territoire national et au cours de laquelle chaque conseil s'est doté d'un bureau exécutif. A Dolisie, celui-ci ne compte aucune femme.

 

Barbe Bissombolo, conseillère municipale pour le compte de l'Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS, opposition), estime, elle aussi, que le jeu électoral était faussé dès le départ : "Presque toutes les candidates étaient mal classées. Quelque fois 4ème, plus souvent 8ème ou en fin de listes." Angélique Yeya, candidate malheureuse du Parti congolais du travail (PCT, majorité présidentielle), pointe du doigt les dirigeants des partis et associations politiques qui, selon elle, placent toujours les hommes en position plus favorable.

Faux, rétorque Innocent Makabana, conseiller municipal candidat indépendant. Pour lui, le problème vient en grande partie des femmes elles-mêmes qui se sous-estiment : "Peu d'entre elles ont pris la responsabilité d'être têtes de listes pendant les locales. Sur ma liste, elles ont été alignées en fonction de leur capacité à fédérer les électeurs." Un calcul gagnant pour toutes et tous, selon Barbe Bissombolo qui observe que certaines femmes classées 4e sur l'une ou l'autre liste ont "ratissé large les électeurs au profit  des  hommes mieux placés qu'elles..."

 

"Accepter les 'listes zèbres'"

Selon les résultats officiels publiés par le ministère de l'Intérieur, le conseil départemental du Niari compte à présent 5 femmes élues sur 61 sièges à pourvoir (moins d'un élu sur dix est une femme !). Deux d'entre elles ont fait leur entrée à la suite du retrait de deux autorités qui siégeaient déjà à l'Assemblée et au Sénat. Quant au conseil municipal  de Dolisie, seules 8 des 45 conseillers sont des conseillères (moins d'un élu sur cinq est une femme). Ce nombre est légèrement en baisse par rapport à la mandature sortante.

Pourtant, la loi électorale prévoit un quota de 30 % de femmes sur chaque liste. Le directeur départemental des Affaires électorales Manuel D’olivéra assure que "le quota a été respecté par tous les partis. Nous avons examiné toutes les listes des candidats. A Dolisie, le quota était de 7 femmes par liste .Quand ce critère n'était pas observé, la liste était  rejetée."

Face au faible nombre de femmes élues dans les institutions locales, Manuel D’olivéra pense que "le gouvernement se bat pour le respect de la parité, mais, pour gagner ce combat, nous devons accepter les 'listes zèbres', c'est-à-dire les listes homme-femme-homme-femme." Barbe Bissombolo adhère à cette proposition et va même plus loin : "Les femmes doivent se battre pour l'alternance sur les listes et pour devenir, elles aussi, chefs de partis politiques. Elles doivent participer au développement de leurs localités."

Victor Bivihou

Décembre 2014

 

 

Partager cet article
Repost0
4 décembre 2014 4 04 /12 /décembre /2014 13:50

(CRP/Syfia) Dans le Kouilou et à Pointe-Noire, très peu de femmes ont été élues au Conseil  départemental et municipal. Et pour cause, les partis politiques ne les ont pas placées en position favorable sur les listes électorales, malgré les quotas imposés en principe par la loi.

 

"Si j'avais su... J'aurais du constituer ma propre liste. On ne doit pas continuer à  nous faire jouer les derniers rôles !", expliquait, visiblement dépitée, madame Makosso née Edwige Sitou, en observant de l'extérieur la session inaugurale du conseil municipal et départemental de Pointe- Noire, le 23 octobre dernier.

Madame Makosso, candidate malheureuse aux dernières élections locales était au 12ème rang seulement sur la liste du Rassemblement pour la démocratie et le progrès social (RDPS, majorité) dans le 2e  arrondissement Mvoumvou à Pointe-Noire. Elle fait partie de ces femmes mal positionnées sur les listes des différents partis. Un obstacle de taille... Ainsi, aux dernières locales, sur l'ensemble du territoire, seules 86 ont été élues sur un total de 860.  Soit uniquement une femme sur dix élus ! A Pointe-Noire  et dans le Kouilou, le constat est tout aussi alarmant : 7 femmes sur 85 élus à Pointe-Noire (8 %) et 8 sur 45 dans le Kouilou (17 %)... 

Eusèbe  Nzaou, directeur départemental  de la Promotion de la femme dans le Kouilou, confirme : "Ce faible nombre d'élues au Conseil est dû au mauvais positionnement  des femmes sur les listes de leurs partis. Souvent elles occupaient les ultimes rangs..." Les formations politiques ont donc détourné l'esprit de la loi  n° 40-2014 du  1er  septembre  2014 qui impose à chaque parti un quota de 30 % de femmes sur les listes électorales. Une règlementation jusqu'ici peu contraignante, puisqu'elle ne prévoit aucune sanction contre les partis qui ne respecteraient pas cette recommandation.

Madame Mpassi née Stimbault Marie-Jeanne, 3e sur la liste du RDPS, a eu plus de considération de sa formation politique. Elle a été élue à Tchamba-Nzassi, au conseil départemental et municipal de Pointe-Noire. Elle dénonce tout de même une forme d'hypocrisie généralisée : "On a fait semblant de respecter les 30 % exigés par la loi, mais les rangs occupés par les femmes sur les listes posaient problème." D'autres femmes dénoncent "une mainmise" des hommes sur les fonctions électives au sein des partis politiques, sans préciser leurs stratégies pour inverser la tendance.

 

"Seule la lutte libère"

Certains leaders comme Crépin Gouala, président de la Dynamique pour une  nouvelle éthique républicaine et la démocratie (DNERD, opposition), leur conseillent de "devenir de plus en plus actives dans  les instances de décision des partis pour inverser la tendance." Valentin Tchibota Goma, secrétaire général du Mouvement action et renouveau (MAR, majorité), va plus loin : "Les femmes doivent être agressives ! Elles doivent se battre au sein de leurs partis, car les hommes ne leur feront pas des cadeaux." Il leur rappelle à cet effet la devise de l'ex-URFC (Union révolutionnaire des femmes du Congo, ancienne branche féminine du Parti congolais du travail, remplacée depuis peu par l'Organisation des femmes du Congo, OFC) : "Seule la lutte libère."

Franck Loufoua Bessi, chargé au programme à la Rencontre pour la paix et les droits de l’homme (RPDH), suggère en premier lieu aux "différentes parties prenantes d'appliquer le quota prévu par le législateur. La violation de  cette disposition va à l’encontre de la volonté d’intégration de la femme dans le processus de développement."

Les rares femmes élues comme Stimbault Marie-Jeanne promettent d'"essayer de défendre la cause de la femme. Il faudra cependant qu'on nous écoute..." Pas gagné d'avance, car les 5 sièges du bureau exécutif du conseil de Pointe-Noire sont tous occupés par des hommes... Et ce depuis 2003 !

Dans le Kouilou par contre,  la vice-présidence  du conseil est revenue à une femme, Joséphine Castanou du RDPS. A noter, par ailleurs, une petite avancée au niveau du MAR, qui a placé lors du dernier scrutin des femmes têtes de liste à Loango avec Philomène Fouti Soungou, à Hinda avec madame Loembé et à Pointe-Noire avec Micheline Potignon Ngondo (2e de liste dans le 1e  arrondissement Lumumba). Toutes ont été élues.

 

Serge Patrick Mankou

Novembre 2014

 

 

 

Partager cet article
Repost0
4 décembre 2014 4 04 /12 /décembre /2014 13:49

(CRP/Syfia) Dans le village de Matombi près de Pointe-Noire, des épouses gèrent  avec parcimonie le fruit de leur travail. Des maris commencent à les imiter. Et découvrent ainsi le (bon) sens de l'épargne.

 

"Grâce à mon commerce, j'ai pu mettre un peu d'argent de côté et lancer les travaux de construction de notre future maison. Il faut que nous devenions propriétaires de notre habitation !", se motive Béatrice Balenvokila, restauratrice et fumeuse de poisson à Matombi, un village de 800 habitants situé à 16 kilomètres de Pointe-Noire, le long de l'Océan atlantique, dans le département du Kouilou.

Béatrice, comme bien d’autres femmes d'ici, a pour principale activité l’agriculture et  le fumage du poisson. Et, comme les autres villageoises, elle est réputée être parcimonieuse avec le budget de son foyer. "Ma femme est une bonne gestionnaire. Elle a le sens de l'épargne. C'est même elle qui me dépanne souvent !", confirme Antoine Mavoungou Mbouiti, réparateur de filets de pêche et époux de Beatrice. Des vertus qu'apprécie aussi Laurent  Tchissambou, professeur d'université à la retraite et secrétaire général de l'Association Matombi pour le développement durable (AMDD) : "Les femmes de notre village sont travailleuses et très économes. Souvent, en cas d’urgence dans le foyer, c'est vers elles que se tournent leurs maris."

Alain Pandi, célibataire de la même localité, admire l'entraide entre époux dans les ménages : "Si j’avais une femme, elle me viendrait en aide. Ici, elles sont de vrais partenaires." Un comportement qui contraste avec celui des hommes, en majorité pêcheurs, qui seraient plutôt des « paniers percés »... "Ils passent leur temps dans les bars et les restaurants et y dépensent parfois tout ce qu'ils ont gagné !", déplore une habitante. Cette tendance, selon Laurent Tchissambou, constitue une "préoccupation, car quand le poisson vient à manquer pendant deux ou trois jours, certains pêcheurs s’endettent auprès des femmes ou de leurs patrons."

 

"Sa gestion me sert d'exemple"

Antoine Milandou, un autre habitant, avance un chiffre : "Sur 100 pêcheurs, 5 seulement sont économes !" Lentement, mais sûrement, les choses sont peut-être en train de changer à Matombi. "J'ai compris que je dois faire confiance à ma femme pour qu'on s'en sorte. Sa gestion me sert d'exemple aujourd'hui", assure Mavoungou Mbouiti. Son épouse Béatrice le croit sur la bonne voie : "Il a reconnu qu’il gérait mal ses revenus et a décidé de suivre mon exemple. J'espère que son engagement est sincère et qu’il va changer." Thérèse Milandou,  elle, estime que son mari avec qui elle fait le maraîchage, a déjà compris que mieux valait épargner : "Nous gérons ensemble le fruit de notre travail. Mon mari est devenu économe."

Selon Thérèse, une banque serait toutefois une garantie supplémentaire contre les tentations : "Quand tu y épargnes ton argent, il est davantage en sécurité que dans la maison. Là-bas, il reste à portée de main..." Laurent Tchissambou apprécierait lui aussi qu'il y ait enfin à Matombi "un lieu sûr pour l'épargne plutôt que de garder l'argent dans des bouts de pagnes..."

Mais, une banque ou ne serait-ce qu'une petite coopérative d'épargne ne semble pas pour demain... "Les populations de Matombi  peuvent venir ici à Pointe-Noire faire des dépôts. Mais, aller installer une succursale là-bas sera difficile. Il n'y a pas d'électricité, ni d'internet", explique Emery Dibamba, directeur général adjoint de la Caisse de participation à la promotion des entreprises et leur développement (Capped), spécialiste de la micro finance.

 

Serge Patrick Mankou

Novembre 2014

 

 

 

Partager cet article
Repost0
4 décembre 2014 4 04 /12 /décembre /2014 13:48

(CRP/Syfia) A Brazzaville, Madeleine Apélé, handicapée vendeuse de "coco", un légume sauvage, a conquis dignité et autonomie.

 

"Grâce à la vente de 'coco', je prends en charge mes deux enfants", se félicite Madeleine Apélé, 40 ans. Cette courageuse paraplégique de naissance, actuellement célibataire, vend donc le gnetum africanum appelé communément en lingala et kituba "coco" ou "mfumbu". Un légume sauvage prisé des Congolais.

Madeleine est vendeuse de coco au marché "bas-prix" de Nkombo, dans le 9e arrondissement de Brazzaville. Elle a été initiée à cette activité par sa mère à 14 ans, dans son Ewo natal, dans la Cuvette-Ouest, à 630 kilomètres au nord de Brazzaville. "Après les cours, je partais aider maman à couper le coco au marché. A sa mort, je n'ai eu personne pour me soutenir dans mes études. Je les ai abandonnées en classe de 4ème et j'ai commencé à vendre le coco", se souvient-elle.

A son arrivée à Brazzaville fin 2012 pour des soins médicaux et faute de moyens financiers, elle vend au marché malgré son handicap moteur. Aujourd’hui encore, elle estime que sans ce métier, "elle ne pourrait ni vivre, ni se faire soigner." Très tôt chaque matin avec son tricycle, elle parcourt 3 km, en quittant le quartier Nkombo pour la gare routière du marché lycée Thomas Sankara au quartier Mikalou II et s'approvisionner en coco auprès des vendeurs grossistes. Elle achète ce légume sauvage 5 000 Fcfa (7,5 €) et gagne par jour 5 000 Fcfa supplémentaire en le revendant au détail au petit marché "bas-prix".

 

Ténacité payante

Mais, acheter auprès des grossistes n’est pas une partie de plaisir... "Pour acheter le coco, j'attache l'argent à un morceau de bois que nous appelons 'parasoleil' et je le tends vers le vendeur perché sur un gros véhicule. Il prend l'argent et me donne le coco. Mais, si l'argent tombe ou est volé, je suis perdante...", fait savoir Madeleine. "Nous aidons les femmes handicapées à acheter le coco, car elles ne peuvent pas s'approcher du véhicule, surtout quand ce légume est rare sur le marché",  assure Ibara Honoré, un vendeur grossiste.

"Pendant la saison sèche, le paquet de coco passe de 100 à 250 Fcfa (de 0,15 à x 0,4 €)", confirme Madeleine. Avant d’énumérer d’autres difficultés (telles que se couper les doigts en découpant le légume sauvage) auxquelles elle fait face. Cependant, grâce à ses revenus journaliers, Madeleine organise avec d'autres vendeuses des ristournes de 1 000 Fcfa (1,5 €) par jour et 10 000 Fcfa (15 €) par mois. Une ténacité et des recettes qui lui ont dores et déjà permis "d'acheter double parcelle à Ewo", où elle a construit deux maisons et fait louer.

Téméraire et sympathique, Madeleine est appréciée par Marguerite, sa sœur ainée : "Son métier lui permet de vivre avec ses deux enfants et de se faire soigner." Françoise Edaya, une amie également vendeuse de coco, est elle aussi admirative : "Grâce à Madeleine, ses enfants s'en sortent et ne mendient pas."

Hortense Nathalie Ngatsongo

 

Novembre 2014

Partager cet article
Repost0
4 décembre 2014 4 04 /12 /décembre /2014 13:46

(CRP/Syfia) A Pointe-Noire, grâce à une ONG internationale, des femmes handicapées apprennent la couture. Travailleuses, elles gagnent en autonomie et font augmenter le nombre de clients des ateliers qui les forment.

 

Quartier Paka, 3e arrondissement Tié-Tié à Pointe-Noire. Aux abords d’une avenue nouvellement bitumée, un atelier : "Chance couture". C'est ici que Chancelvie Makosso, jeune femme handicapée, célibataire et mère d’une fille, apprend la couture, depuis un an déjà. A une petite dizaine de kilomètres de là, au quartier Faubourg, dans le 4e arrondissement Loandjili, une autre jeune femme handicapée dans la trentaine, Chantale Bouity, apprend le même métier dans l’atelier "Laura Couture".

Chancelvie et Chantale font partie des 178 personnes handicapées dont 60 % de femmes  qui, depuis l’an dernier, ont été placées dans six ateliers de Pointe-Noire pour y être formées à divers métiers, dans le cadre d'un projet initié et exécuté par AVSI,  une fondation italienne, avec l’appui financier de l’Union européenne.

Aujourd’hui, certaines apprenantes se réjouissent des premières retombées. "J'apprends encore, mais je vis déjà du fruit de mon travail. La formatrice nous remet toujours quelque chose à la fin du mois. En outre, j’ai ma ration journalière et mes frais de déplacement. Je fais ainsi face à plusieurs besoins comme le loyer, se réjouit Chancelvie. Elle poursuit : J'ai suivi à la radio qu'une ONG formait les personnes handicapées. Je suis allée m'inscrire."

 

Autonomie durable

Jean Claude Bassoumba, coordinateur des activités du projet au sein d’AVSI, précise que chacune a choisi son métier et son atelier : "La plupart des filles ont jeté leur dévolu sur la couture. Nous avons payé leurs frais de formation et leur avons fourni une machine à coudre adaptée à leur handicap qui leur reviendra définitivement dans trois ans, à la fin de la formation."

Pour les formatrices, l’arrivée de ces jeunes femmes dans leurs ateliers est aussi une opportunité. "Avant, je recevais en moyenne un client par semaine. Aujourd’hui, j'en reçois au moins quatre... par jour !", se félicite Lilia Miéré, propriétaire de "Chance Couture". Laurence Mavoungou, handicapée motrice propriétaire de  "Laura Couture" a elle reçu six apprenantes de plus dans son atelier : "J'ai plus de clients, car le travail est plus rapide avec davantage de couturières."

Des premiers résultats encourageants à entretenir pour que ces jeunes femmes ne tombent pas comme d'autres handicapés dans la mendicité. "Pour apporter une solution durable à la pauvreté, nous entendons financer leur formation à gérer des coopératives. Une fois ces dernières constituées, nous mettrons à leur disposition tous les moyens nécessaires pour que les apprenantes montent leurs ateliers qu'elles géreront elles-mêmes au sein des coopératives", promet Jean Claude Bassoumba.

Autre note d’espoir pour ces stagiaires avec le geste annoncé par Aubin Paul Koubani, chef de service chargé des personnes handicapées à la direction départementale des Affaires sociales : "Elles nous ont exposé leurs difficultés de mobilité. Nous avons acheté des pièces pour réparer les tricycles. Nous réagirons favorablement aussi à leur demande de cannes."

 

John Ndinga-Ngoma

Novembre 2014

 

 

Partager cet article
Repost0

Le partenaire

Syfia international est partenaire du CRP dans la mise en œuvre du projet. Son bureau français, l'association Journalistes Médiateurs (J'M), assiste le CRP dans la gestion financière de l'action et le suivi rédactionnel des journalistes, en particulier dans la production des articles. Syfia regroupe 15 agences de presse dont 12 en Afrique (parmi lesquelles le CRP) et 3 en Europe. Les 100 journalistes de l'équipe travaillent en réseau pour produire et diffuser des informations prioritairement destinées aux médias et aux lecteurs et auditeurs du Sud.

Les medias associés

La vingtaine de journalistes participants sont tous membres de radios ou de journaux de Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie, Sibiti, Djambala et Ewo. Leurs responsables diffusent les émissions et les articles réalisés dans le cadre du projet et participent activement aux formations. La présente action mise en particulier sur les radios rurales pour élargir la diffusion vers l'intérieur du pays.

 

Autorités et OSC associées

24 associations de soutien aux femmes et 24 autorités locales (4 sur chacun des 6 sites de l'action) prennent l'habitude de se réunir régulièrement. Les OSC rurales sont davantage connues des médias et reconnues par les autorités.

Contact

Centre de Ressources pour la Presse – Gaston Elbi Enkari
g.elbienkari(a)gmail.com

 

Syfia international – Bureau français : association Journalistes Médiateurs - 125, rue Raimu - 34 070 Montpellier - Emmanuel de Solère Stintzy
edesolere(a)gmail.com