Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog de Syfia Congo Brazza
  • : Sur ce blog, vous trouverez des articles et des émissions sur la société civile congolaise. Un projet soutenu par l'Union européenne et mené par Syfia international et le Centre de Ressources pour la Presse (CRP).
  • Contact

Le projet

Soutenu par l'Union européenne, le projet encourage le dialogue entre les autorités locales et les organisations de femmes qui luttent contre la pauvreté et pour un meilleur respect de leurs droits en milieu rural. Les journalistes vont jouer le rôle de médiateurs en favorisant notamment les rencontres débats entre ces trois groupes.

Recherche

.

Articles réalisés avec l'aide financière de l'Union européenne. Le contenu de ces articles relève de la seule responsabilité de Syfia international et du CRP ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant la position de l'Union européenne.

Qui sommes-nous ?

Crée en 1994, le Centre de ressources pour la presse (CRP), association à but non lucratif de la presse congolaise, coordonne cette action. Il est le garant de la ligne rédactionnelle en étroite collaboration avec son partenaire, Syfia International. Il sélectionne, forme et suit individuellement les journalistes, organise les ateliers, les débats communautaires et les conférences de rédaction, assure les relations avec les médias locaux et suit la diffusion des émissions et des articles.

1 février 2017 3 01 /02 /février /2017 15:32

(CRP/Syfia) Eau rare et chère. Dans le département des Plateaux, pendant la saison sèche, dur pour les femmes de transformer les tubercules de manioc en cossettes ou farine de "foufou". Une situation qui les maintient dans la pauvreté.

"A partir du mois d’avril, je fais petit à petit ma réserve d’eau. Je stocke au moins cinq bâches et quinze tonneaux. Cette réserve nous sert pendant la transformation des tubercules de manioc en cossettes ou farine de ‘’foufou’’ au mois de juin", fait savoir Martine Joëlle Gabio, présidente du groupement Jeunesse Onari d’Abala-Ndolo, un village situé à environ 12 kilomètres de Djambala, dans le département des Plateaux.

Au Congo, la grande saison sèche dure de mi-mai à fin septembre. Une période difficile. "Stocker de l'eau est un casse-tête ! Je fais venir parfois des camions citernes privés pour remplir mes bâches. En saison sèche, un bidon d’eau de 25 litres est facturé à 500 Fcfa (0,75 €), alors qu’en saison des pluies, il ne coûte que la moitié, 250 Fcfa (moins de 0,40 €)", souligne Martine.

Ngandobi Claire, du groupement Espoir du village Ondili situé à 25 kilomètres de Djambala, confirme : "L'eau est une denrée rare en saison sèche, raison pour laquelle je loue un taxi-moto. Un aller-retour Djambala-Ondili coûte 600 Fcfa (presque 1 €). Je paye en plus 500 Fcfa le bidon d’eau de 25 litres. Et il me faut au moins 10 bidons pour remplir mon tonneau...", explique-t-elle, avant d’admettre que la saison sèche reste néanmoins le moment favorable pour la fabriquer du foufou, étant donné que les cosettes sèchent plus rapidement avec la rareté des pluies.

Ngolouon Marie Yvonne, un autre membre du groupement Espoir, demande toutefois au gouvernement de s'impliquer fortement : "En saison sèche, nous n'avons pas assez de sacs de foufou, car nous manquons d’eau. C’est pourquoi je demande au gouvernement d'installer des forages."

Eau, pas encore pour tous...

De son côté, Essou Ayoulou Galem, président de la coopérative Mère et fille de Kialé, située à 55 km de Djambala, pense que "plus on s’éloigne de Djambala, plus le prix du bidon augmente. A 25 km, il coûte 250 Fcfa, à 55 km la femme dépense 400 Fcfa (0,60 €)." Essou est donc parfois obligé de recueillir l’eau dans un étang à 11 km de son lieu de travail : "Mais cette eau sèche parfois quand la saison sèche est trop forte... Nous voulons que le gouvernement nous envoie des experts, afin que ceux-ci voient comment nous travaillons ici. Ils sauront alors mieux comment nous aider."

Même son de cloche pour Nkiénankié Jean Paul, président du groupement Espoir : "Le gouvernement doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour que le projet Eau Pour Tous (mis en oeuvre par la société brésilienne Asperbras qui installe bornes fontaines et robinets dans les villages congolais, Ndlr) arrive dans le district de Djambala. Surtout que Djambala est réputée être la base de la production du foufou et de la pomme de terre !"

Pour José Bandeira, responsable national du projet Eau pour tous , "entre Djambala et Ngo, c’est l’unique coin où les travaux n’ont pas pu être réalisés à cause des grandes profondeurs (cf, eau plus rare dans les Plateaux et nécessité de creuser davantage pour en trouver, Ndlr). Nous devons techniquement changer de matériel, car le projet utilise des pompes solaires difficiles à installer au-delà de 300 mètres de profondeur." En attendant, le responsable national de ce projet ne donne aucune date pour une future installation de forage dans le département...

Annette Kouamba Matondo

Janvier 2017

Partager cet article
Repost0

commentaires

Le partenaire

Syfia international est partenaire du CRP dans la mise en œuvre du projet. Son bureau français, l'association Journalistes Médiateurs (J'M), assiste le CRP dans la gestion financière de l'action et le suivi rédactionnel des journalistes, en particulier dans la production des articles. Syfia regroupe 15 agences de presse dont 12 en Afrique (parmi lesquelles le CRP) et 3 en Europe. Les 100 journalistes de l'équipe travaillent en réseau pour produire et diffuser des informations prioritairement destinées aux médias et aux lecteurs et auditeurs du Sud.

Les medias associés

La vingtaine de journalistes participants sont tous membres de radios ou de journaux de Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie, Sibiti, Djambala et Ewo. Leurs responsables diffusent les émissions et les articles réalisés dans le cadre du projet et participent activement aux formations. La présente action mise en particulier sur les radios rurales pour élargir la diffusion vers l'intérieur du pays.

 

Autorités et OSC associées

24 associations de soutien aux femmes et 24 autorités locales (4 sur chacun des 6 sites de l'action) prennent l'habitude de se réunir régulièrement. Les OSC rurales sont davantage connues des médias et reconnues par les autorités.

Contact

Centre de Ressources pour la Presse – Gaston Elbi Enkari
g.elbienkari(a)gmail.com

 

Syfia international – Bureau français : association Journalistes Médiateurs - 125, rue Raimu - 34 070 Montpellier - Emmanuel de Solère Stintzy
edesolere(a)gmail.com