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Présentation

  • : Le blog de Syfia Congo Brazza
  • : Sur ce blog, vous trouverez des articles et des émissions sur la société civile congolaise. Un projet soutenu par l'Union européenne et mené par Syfia international et le Centre de Ressources pour la Presse (CRP).
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Le projet

Soutenu par l'Union européenne, le projet encourage le dialogue entre les autorités locales et les organisations de femmes qui luttent contre la pauvreté et pour un meilleur respect de leurs droits en milieu rural. Les journalistes vont jouer le rôle de médiateurs en favorisant notamment les rencontres débats entre ces trois groupes.

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Articles réalisés avec l'aide financière de l'Union européenne. Le contenu de ces articles relève de la seule responsabilité de Syfia international et du CRP ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant la position de l'Union européenne.

Qui sommes-nous ?

Crée en 1994, le Centre de ressources pour la presse (CRP), association à but non lucratif de la presse congolaise, coordonne cette action. Il est le garant de la ligne rédactionnelle en étroite collaboration avec son partenaire, Syfia International. Il sélectionne, forme et suit individuellement les journalistes, organise les ateliers, les débats communautaires et les conférences de rédaction, assure les relations avec les médias locaux et suit la diffusion des émissions et des articles.

31 juillet 2009 5 31 /07 /juillet /2009 15:29

(Syfia/CRP) Arrosée par le deuxième fleuve le plus puissant du monde, le Congo, et par plusieurs cours d’eau, Brazzaville manque paradoxalement d’eau potable. Des forages privés remédient, ici ou là, aux défaillances de la Société nationale de distribution, mais la qualité de leur eau est trop peu contrôlée.

 

À Brazzaville, Annick Milandou, habitante du quartier Mbouala, se dirige vers un point d’eau situé à 60 mètres de chez elle pour remplir deux bidons de 25 litres pour 50 Fcfa (moins 0,10 €) l’unité.

Depuis trois mois environ, plus de 3 000 habitants des quartiers Mbouala, Moutabala et Kahunga s’approvisionnent ainsi non loin de chez eux de 5 à 20 heures, grâce à quatre points d’eau alimentés par un forage d’un débit de 1m3 d’eau toutes les 15 minutes, qui fonctionne grâce à un groupe électrogène. Avec ce nouveau réseau, ils ne sont plus obligés de marcher sur 3 km pour se rendre au puits le plus proche. Ceux qui disposent d’un réservoir de 1m3 minimum peuvent se raccorder à ce réseau et payent en fonction de leur consommation. "Avant, j’arrivais toujours en retard à l’école, parce qu’il fallait d’abord aller chercher de l'eau très tôt pour se laver", se souvient Séphora Gracia, étudiante en comptabilité.

Ce forage, qui a changé le quotidien des habitants, a été construit par un simple particulier, Jean-Baptiste Mboussi. Confronté au manque d’eau lors de la construction de sa maison, ce dernier s’est décidé, en 2008, à forer le sol sablonneux pour en trouver. Avec sa sœur Clémentine, il a investi plus de 12 millions de Fcfa (plus de 18 000 €) au total et comblé les attentes des habitants, privés d’eau du robinet depuis près de 20 ans, en raison de l'état défectueux du réseau de la Société nationale de distribution d’eau (SNDE).

 

Risques de contamination

Cette initiative n’est pas isolée. Une cinquantaine de forages privés ou semi-privés existeraient aujourd’hui dans la capitale. Les dysfonctionnements de la SNDE, en partie dus à la vétusté des installations des deux usines de traitement d’eau, Djoué et Djiri, situées respectivement au sud et au nord de la capitale, et au manque d’électricité, ont conduit les pouvoirs publics à libéraliser ce secteur en adoptant, en 2003, un Code de l’eau. Depuis, des particuliers et des ONG investissent ce créneau. C’est le cas, entre autres, des sœurs de la mission catholique de Mfilou dont le forage fonctionne trois jours sur sept, du député de la première circonscription électorale de Mfilou, Thierry Moungalla, et du Comité international de la Croix-Rouge, qui a implanté des forages dans les quartiers sud de Brazzaville. L’État ne s’est pas complètement désengagé. Avec l'aide de la Coopération chinoise, il a construit trois forages à Brazza, dans les quartiers de Massengo, Binkaroua et Moukondo, qui alimentent le réseau de la SNDE.

La multiplication anarchique de points de distribution d’eau résout certes bon nombre de problèmes, mais comporte un inconvénient majeur : l'absence de contrôles réguliers de la qualité de l’eau par les services d’hygiène du ministère de la Santé. Le docteur Bertin Ngolo, chef de service du laboratoire de bromatologie (sciences des aliments) des services d’hygiène, explique cette défaillance par le manque de moyens de sa structure. Il est recommandé aux différents distributeurs privés de respecter et faire respecter la propreté autour de leurs forages, afin de limiter les risques de contamination. Ces points d’eau peuvent en effet être source de maladies, parmi lesquelles le choléra qui a frappé le pays il y a deux ans et dont quelques foyers de résurgence ont été découverts récemment dans le département du Pool, proche de Brazzaville.

Si certains consommateurs jugent la qualité de l’eau plutôt bonne, d’autres s'en plaignent. Le président de l’Association congolaise pour la défense des droits du consommateur (ACDDC), Dieudonné Moussala, affirme ainsi recevoir de temps en temps des réclamations de certains usagers qui disent être tombés malades après avoir bu de l’eau.

 

Bertier Batebi

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Le partenaire

Syfia international est partenaire du CRP dans la mise en œuvre du projet. Son bureau français, l'association Journalistes Médiateurs (J'M), assiste le CRP dans la gestion financière de l'action et le suivi rédactionnel des journalistes, en particulier dans la production des articles. Syfia regroupe 15 agences de presse dont 12 en Afrique (parmi lesquelles le CRP) et 3 en Europe. Les 100 journalistes de l'équipe travaillent en réseau pour produire et diffuser des informations prioritairement destinées aux médias et aux lecteurs et auditeurs du Sud.

Les medias associés

La vingtaine de journalistes participants sont tous membres de radios ou de journaux de Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie, Sibiti, Djambala et Ewo. Leurs responsables diffusent les émissions et les articles réalisés dans le cadre du projet et participent activement aux formations. La présente action mise en particulier sur les radios rurales pour élargir la diffusion vers l'intérieur du pays.

 

Autorités et OSC associées

24 associations de soutien aux femmes et 24 autorités locales (4 sur chacun des 6 sites de l'action) prennent l'habitude de se réunir régulièrement. Les OSC rurales sont davantage connues des médias et reconnues par les autorités.

Contact

Centre de Ressources pour la Presse – Gaston Elbi Enkari
g.elbienkari(a)gmail.com

 

Syfia international – Bureau français : association Journalistes Médiateurs - 125, rue Raimu - 34 070 Montpellier - Emmanuel de Solère Stintzy
edesolere(a)gmail.com