Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog de Syfia Congo Brazza
  • : Sur ce blog, vous trouverez des articles et des émissions sur la société civile congolaise. Un projet soutenu par l'Union européenne et mené par Syfia international et le Centre de Ressources pour la Presse (CRP).
  • Contact

Le projet

Soutenu par l'Union européenne, le projet encourage le dialogue entre les autorités locales et les organisations de femmes qui luttent contre la pauvreté et pour un meilleur respect de leurs droits en milieu rural. Les journalistes vont jouer le rôle de médiateurs en favorisant notamment les rencontres débats entre ces trois groupes.

Recherche

.

Articles réalisés avec l'aide financière de l'Union européenne. Le contenu de ces articles relève de la seule responsabilité de Syfia international et du CRP ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant la position de l'Union européenne.

Qui sommes-nous ?

Crée en 1994, le Centre de ressources pour la presse (CRP), association à but non lucratif de la presse congolaise, coordonne cette action. Il est le garant de la ligne rédactionnelle en étroite collaboration avec son partenaire, Syfia International. Il sélectionne, forme et suit individuellement les journalistes, organise les ateliers, les débats communautaires et les conférences de rédaction, assure les relations avec les médias locaux et suit la diffusion des émissions et des articles.

8 juin 2011 3 08 /06 /juin /2011 07:10

(Syfia/CRP) Le nombre et la gravité des accidents à Brazzaville continuent d’inquiéter autorités et associations spécialisées. En cause, le manque de formation des conducteurs, l’augmentation mal maîtrisée du parc automobile et le laxisme de certains policiers.

 

"Je roulais vite à moto et ce taxi est sorti sans regarder. J’ai paniqué…" Encore sous le coup de l’émotion, Boris témoigne. Ce coup-ci, il s’en tire heureusement avec de simples égratignures au bras. Le bilan matériel de cet accident, survenu le 18 mai dernier à Talangaï, dans le 6ème arrondissement de Brazzaville, est plus grave : la moto est irrécupérable et le pare-brise du taxi cassé...

Autorités et associations ont mené ces derniers temps plusieurs actions pour tenter de raisonner les conducteurs imprudents. L’Association du syndicat des employeurs du transport terrestre en commun du Congo (ASETTCC), en collaboration avec la Direction générale des transports terrestres (DGTT), avait ainsi lancée, en 2009, une opération d’authentification des permis de conduire grâce à laquelle près de 300 faux documents ont été détectés. "Dès le début, comme nous n’avions pas réuni toutes les conditions, cette opération a échoué", relativise Patrick Milandou, président dudit syndicat.

Dans le même élan, la police routière a effectué des contrôles renforcés des dossiers de bord. "Nous infligions des amendes aux chauffeurs qui roulaient sans ceinture et exigions de ceux qui avaient des motos de porter des casques", se souvient un gendarme, selon lequel "aujourd'hui ces sanctions ne sont plus appliquées comme avant." Ce que confirme un chauffeur : "Lorsque les policiers nous interpellent, au lieu de nous conseiller, ils prennent des pots de vin." Une attitude que dénoncent officiellement les autorités qui entendent à l’avenir "sanctionner tout agent surpris en fragrant délit de corruption. La police ne devrait pas être là pour s’entendre dans les petits coins avec les chauffeurs !", déplore le colonel Jean Aive Alakoua, porte parole de la Police nationale.

 

Vitesse et non respect du code de la route

Selon lui, les derniers accidents sont dus, entre autres causes, à "des défauts de freinage, l’usure des pneumatiques et différents problèmes mécaniques." Autant de contrôles sur les véhicules que n’effectuent pas les policiers en raison notamment de l’augmentation du parc automobile. Brazzaville compte en effet actuellement 24 000 voitures et mille automobiles y sont immatriculées chaque mois selon le colonel Alakoua. "Les routes ne sont plus adaptées et la police est incapable de contrôler ce flux de véhicules", confirme un gendarme.

La vitesse et le non respect du code de la route seraient cependant les principales causes d’accidents. Certains chauffeurs montrent du doigt les jeunes inexpérimentés. "Ils n’ont aucune formation adéquate. Ils apprennent à conduire dans des garages ou des parkings", fulmine Noël Opaye, usager de taxi-bus. Ceux qui sortent des auto-écoles ne seraient guère plus aptes… "La DGTT délivre des permis à des jeunes qui n’ont pas la formation nécessaire. Il y a des gens qui ont des permis informatisés, mais qui n’ont jamais été formés !", assure Patrick Milandou. Pour lui, les auto-écoles ont aussi leur part de responsabilité : "Elles ne forment plus comme avant. Qu’apprend un jeune dans une formation accélérée de deux semaines ?" Stéphane, un chauffeur, propose : "Il faut que nos autorités fassent des descentes dans ces écoles pour voir comment se font les formations."

 

Prévention et répression

De son côté, le Bureau central des accidents demande aux autorités de faire plus de prévention (davantage de panneaux de signalisation) et plus de répression (conducteurs en état d’ivresse, utilisateurs du téléphone au volant, etc.). Les responsables des auto-écoles pensent eux aussi que la DGTT devrait installer plus de panneaux sur les routes et sanctionner les chauffeurs en infraction. "Il faudrait recycler les chauffeurs (taxis, bus, etc.) sur le code de la route. La police doit travailler en collaboration avec eux, en les conseillant", souhaite Boniface Iloyi, chef d’agence de l’auto-école Stan.

Un travail d’équipe que Jean Aive Alakoua appelle de ses vœux en renvoyant chacun à ses responsabilités : "La sécurité de tout un chacun sur la voie publique dépend de la vigilance de l’autre."

 

El-Staël Enkari

Juin 2011

Partager cet article
Repost0

commentaires

Le partenaire

Syfia international est partenaire du CRP dans la mise en œuvre du projet. Son bureau français, l'association Journalistes Médiateurs (J'M), assiste le CRP dans la gestion financière de l'action et le suivi rédactionnel des journalistes, en particulier dans la production des articles. Syfia regroupe 15 agences de presse dont 12 en Afrique (parmi lesquelles le CRP) et 3 en Europe. Les 100 journalistes de l'équipe travaillent en réseau pour produire et diffuser des informations prioritairement destinées aux médias et aux lecteurs et auditeurs du Sud.

Les medias associés

La vingtaine de journalistes participants sont tous membres de radios ou de journaux de Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie, Sibiti, Djambala et Ewo. Leurs responsables diffusent les émissions et les articles réalisés dans le cadre du projet et participent activement aux formations. La présente action mise en particulier sur les radios rurales pour élargir la diffusion vers l'intérieur du pays.

 

Autorités et OSC associées

24 associations de soutien aux femmes et 24 autorités locales (4 sur chacun des 6 sites de l'action) prennent l'habitude de se réunir régulièrement. Les OSC rurales sont davantage connues des médias et reconnues par les autorités.

Contact

Centre de Ressources pour la Presse – Gaston Elbi Enkari
g.elbienkari(a)gmail.com

 

Syfia international – Bureau français : association Journalistes Médiateurs - 125, rue Raimu - 34 070 Montpellier - Emmanuel de Solère Stintzy
edesolere(a)gmail.com