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Présentation

  • : Le blog de Syfia Congo Brazza
  • : Sur ce blog, vous trouverez des articles et des émissions sur la société civile congolaise. Un projet soutenu par l'Union européenne et mené par Syfia international et le Centre de Ressources pour la Presse (CRP).
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Le projet

Soutenu par l'Union européenne, le projet encourage le dialogue entre les autorités locales et les organisations de femmes qui luttent contre la pauvreté et pour un meilleur respect de leurs droits en milieu rural. Les journalistes vont jouer le rôle de médiateurs en favorisant notamment les rencontres débats entre ces trois groupes.

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Articles réalisés avec l'aide financière de l'Union européenne. Le contenu de ces articles relève de la seule responsabilité de Syfia international et du CRP ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant la position de l'Union européenne.

Qui sommes-nous ?

Crée en 1994, le Centre de ressources pour la presse (CRP), association à but non lucratif de la presse congolaise, coordonne cette action. Il est le garant de la ligne rédactionnelle en étroite collaboration avec son partenaire, Syfia International. Il sélectionne, forme et suit individuellement les journalistes, organise les ateliers, les débats communautaires et les conférences de rédaction, assure les relations avec les médias locaux et suit la diffusion des émissions et des articles.

16 octobre 2014 4 16 /10 /octobre /2014 12:19

(CRP/Syfia) A Ewo dans la Cuvette-Ouest, à 630 kilomètres au nord de Brazzaville, des femmes luttent au quotidien pour le respect de leurs droits. Une tâche difficile. Mais, dans cette bataille, certaines se distinguent, à l'image d'Angélique Kébi. 

 

"Se croiser les bras est suicidaire ! Il faut faire quelque chose. La terre est là, c'est un trésor à la portée de tous !", aime répéter Angélique Kébi aux jeunes filles et femmes d'Ewo.

La cinquantaine révolue, cette mère de  neuf  enfants est l'une des dynamiques actrices de la société civile de la Cuvette-Ouest. Agent technique de santé à la direction départementale des Affaires sociales depuis 2000, elle montre l'exemple, en troquant sa tenue habituelle contre celle de cultivatrice. "À sa place, d'autres se seraient contentées  de leurs salaires de  fonctionnaires", fait remarquer Angélique Onoungou, directrice départementale de la Promotion de la femme. Pour elle aussi, "il faut diversifier les sources de revenus pour mieux faire vivre sa famille."

A trois ans de sa retraite, Angélique Kébi pense avoir "trouvé sa reconversion". Vice-présidente du groupement agricole We me yi ("Tu es venu de toi-même", en téké), elle incite les femmes à travailler en groupe. "Seule, on est moins efficace. En groupe, on produit plus", résume-t-elle. Aujourd'hui, quand il s’agit de parler des femmes d'Ewo, Angélique n'a pas sa langue dans sa poche : "Elles souffrent. Elles pratiquent encore l'agriculture de façon manuelle et n'ont  pas accès au crédit. Les femmes ont une fois de plus été oubliées quand la mairie a recruté des agents pour assainir la ville !", déplore-t-elle. Visiblement dépitée, elle fait remarquer : "Hier, des femmes, membres des groupements, accomplissaient cette tâche gratuitement. Comme ce travail est maintenant lucratif,  le gros lot est revenu aux hommes !" Devant ce qu’elle qualifie "d'injustice", Angélique a fait  savoir son mécontentement aux autorités locales.

 

Active aussi en politique

Un activisme apprécié par les femmes. Pour Nadine Omboli, vendeuse au marché d'Ewo, "Maman Angélique est notre avocate. Son engagement est considérable. Nous lui devons respect et admiration." Un engagement  que les autorités locales reconnaissent elles aussi. "Angélique Kébi est notre fierté. Je n'hésite donc pas, quand l'occasion se présente, à la faire bénéficier de formations (gestion des associations, élaboration de projets, etc.) à Ewo et dans d'autres villes du pays", assure Angélique Onoungou.

A propos des jeunes filles qui délaissent le village et les travaux champêtres pour partir en ville, Angélique Kébi estime que "la ville est souvent un enfer pour nos filles sans métier. Ici, elles peuvent mieux gagner leur vie." Très active aussi sur le plan politique, elle ambitionne de siéger un jour au Conseil départemental de la Cuvette-Ouest. Pour elle, en effet, "plus la femme est présente dans les sphères de décision, mieux sa cause sera  défendue."

Lors des élections locales du 28 septembre dernier, sa candidature n'a toutefois pas été retenue par sa formation  politique, le Parti congolais du travail (PCT) dont elle est membre depuis 2000. Elle était en effet absente d'Ewo au moment de la sélection des candidats par les délégués de son parti. "Ce n'est que partie remise !", promet-elle. Elle aura, le moment venu, sans doute le soutien de bon nombre de femmes, mais aussi d'hommes. Parmi ses premiers supporters, son fils Loïc. A ses yeux, sa mère est "l'exemple des femmes battantes de la Cuvette-Ouest !"

 

Serge Patrick Mankou

Octobre 2014

 

 

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16 octobre 2014 4 16 /10 /octobre /2014 12:18

(CRP/Syfia) Dans le département de Pointe-Noire,  Prisca  Odzali transforme des fruits sauvages en jus de manière artisanale. Un exemple de dynamisme et de réussite.

 

Prisca Odzali, la trentaine révolue, fait partie  des femmes qui transforment  de façon artisanale des fruits sauvages (raisins, goyave, fruit à pain) en jus, cocktails, confitures, purées, etc. "Je travaille manuellement avec des ustensiles de cuisine, des cuillères, fourchettes, couteaux. Je découpe les fruits. Je les lave. Je les mets ensuite dans le mixeur", résume-t-elle avec simplicité.

Après sa séparation avec son mari, Prisca s'est lancée dans cette activité en 2012,  pour trouver de quoi nourrir ses deux enfants. Tout a commencé à l’Eglise, quand le pasteur a demandé aux fidèles de ne consommer que des fruits pendant le Carême. "C'est de là que m'est venue l'idée de  trouver des fruits sauvages à transformer. J'ai commencé à vendre mes petits pots à 100, 200 ou 300 Fcfa (0,15, 0,30 ou 0,45 €)", se souvient-elle. Parmi ses quelques 150 clients actuels, des boutiques et des particuliers comme Rosalie Essou : "Prisca fait vraiment de bons jus. C'est ce qu'il nous faut, à nous Congolais, au lieu d'acheter seulement ce qui provient d'ailleurs !"

 

"Vouloir c’est pouvoir"

Des produits qu'elle trouve facilement sur le marché de Pointe-Noire. "J'essaie de l'aider en lui donnant de la matière première à moindre coût", précise Parfait Kissita, manager de  l'espace Cuba libre, une autre unité de fabrication de jus de fruits. Prisca Odzali emploie aujourd'hui trois personnes et affirme atteindre un chiffre d'affaires de 70 millions de francs CFA (près de 110 000 €) ! Une progression fulgurante quand on sait qu'à ses débuts, elle a commencé avec seulement... 3 000 Fcfa (4,50 €) en poche. Avec ses bénéfices, elle paie la scolarité de ses enfants et les nourrit "convenablement". Elle assure même désormais "pouvoir faire face aux besoins de sa famille toute entière."

Pour la visibilité de ses produits, la recherche de partenaires et la structuration de Kelglo, son unité de production, Prisca est aidée par l'Association Pointe-Noire industrielle (APNI), une structure d'appui et d'accompagnement des Petites et moyennes entreprises (PME). Ses produits sont ainsi présents lors des salons, expositions-ventes, quinzaines commerciales ou foires organisés en partenariat avec la Chambre de commerce de Pointe-Noire. "L'APNI m'a permis de parler de mon activité dans la 'Minute économique', une émission de la radio privée Ponton-FM, de Pointe-Noire", ajoute Prisca Odzali.

Mais, tout n'est pas rose pour la dynamique chef d'entreprise. Elle a par exemple des difficultés à s'approvisionner en emballages. "Prisca doit améliorer le conditionnement de ses produits, afin de gagner davantage de clients", conseille Parfait Kissita. Rien d'insurmontable pour Prisca, qui rêve de transformer son unité de production en une grande entreprise et aspire à devenir une femme d'affaires. Elle est en tout cas plus que jamais persuadée que pour les femmes comme elles, chefs de familles auprès de qui toute l'éducation des enfants passe, "vouloir c’est pouvoir et richesse  et  pauvreté  ne sont  qu’une question de mentalité."

Une conviction qu'elle partage désormais avec d'autres qui n'hésitent pas à suivre son exemple pour lancer elles aussi leurs activités.

 

                                                                                                         Guilléne Bibaya

 

Octobre 2014

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16 octobre 2014 4 16 /10 /octobre /2014 12:15

(CRP/Syfia) Dans le département du Kouilou comme à Pointe-Noire, avoir de l'eau potable gratuite et à proximité change la vie des habitants, en particulier des femmes. Le problème demeure toutefois entier dans la quasi-totalité de la capitale économique.

 

Ngoyo, 7 heures du matin. Une foule immense de femmes se rassemble autour d'un camion-citerne avec des récipients de toutes sortes. Dans quelques instants, elles recueilleront gratuitement l'eau pompée par ce gros véhicule contenant plus de 6 000 litres.

"Avoir facilement de l'eau à Ngoyo ! Je n'en crois pas mes yeux !", s'exclame Philomène Bakela, une septuagénaire de ce quartier d'environ 160 000 habitants situé dans le 6ème arrondissement du même nom, au sud de Pointe-Noire. Un quartier "oublié" où, depuis plus d’une décennie, l'eau de la société nationale de distribution (SNDE) ne coule pas dans les robinets...

Si Ngoyo a enfin de l'eau depuis février dernier, il le doit au député de la circonscription du Parti congolais du travail (PCT, majorité présidentielle), Raymond Isaac Follo. C'était une de ses promesses de campagne, en 2012. Aujourd'hui, il en fait une autre : apporter l’eau aux habitants pour "une durée illimitée". Jusqu'ici, il la paye sur ses émoluments à l'Assemblée nationale à des propriétaires de forages privés.

 

"Comme au paradis"

Aujourd'hui soulagées, les femmes de Ngoyo n'oublient pas l'époque où trouver de l'eau potable était un casse-tête chinois. "Nous l'achetions auprès des propriétaires de camions-citernes. Un bidon de 25 litres coûtait 100 Fcfa (0,15 €). Et, pour le transporter jusqu'à la maison, il fallait payer 50 Fcfa (0,076 €). Les plus pauvres parcouraient des kilomètres pour puiser dans des marigots au risque d'attraper des maladies", se souvient Françoise Yolande Loko. Chaque jour, sa famille utilisait 7 bidons et dépensait près de 25 000 Fcfa(40 €) par mois. Désormais, quand le camion passe, elle s'approvisionne, puis attend le deuxième passage une semaine plus tard.

Dans d'autres  quartiers de Pointe-Noire, le problème demeure. "Nous payons régulièrement les factures, mais nous passons parfois trois semaines sans eau... Il faut donc acheter des bidons aux forages privés", déplore Bernabé Béti Loembé, habitant de Loandjili (4e arrondissement). Conscient de ces difficultés, un responsable municipal, qui a requis l'anonymat, estime que "l'adduction d'eau potable n'est plus l'affaire de la municipalité, mais celle du gouvernement central à travers la SNDE à qui revient cette mission."

En attendant la construction de forages partout dans Pointe-Noire, dans plusieurs localités du Kouilou, grâce au projet Eau pour Tous initié par le gouvernement depuis 2013, les villages sont désormais maillés de forages. Une action renforcée par le projet "Maza na buala" (L'eau dans le village, en kituba), piloté par le Conseil départemental du Kouilou et financé par l'Union européenne, qui a déjà implanté 14 forages.

Dorénavant, les femmes ne sont plus obligées de parcourir de longues distances, ni d'escalader des montagnes pour atteindre points d'eau et autres marigots. Carine Mbama, de Bilala, un village à 70 km à l'est de Pointe-Noire, s'enthousiasme : "Nous vivons à présent comme au paradis, avec de l'eau gratuite 24 heures sur 24 !"

 

John Ndinga-Ngoma

Octobre 2014

 

 

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29 septembre 2014 1 29 /09 /septembre /2014 12:55

(CRP/Syfia) A Ewo, à 630 kilomètres au nord de Brazzaville, des hommes cultivent les champs avec leurs femmes. Cette complicité rend le couple plus productif et profite au foyer.

 

"Continuer à penser que l’homme est le chef de ménage et qu’à ce titre, il a le droit de contraindre sa femme à la servitude est une attitude anachronique !" Au cours d’un débat sur les relations entre les femmes d’Ewo et les autorités locales, Albertine Onounga, directrice départementale de la Promotion de la femme de la Cuvette-Ouest, n’a pas mâché ses mots. Pour elle, "l’homme et la femme doivent travailler main dans la main pour le bonheur de leur foyer."

Cette déclaration est intervenue en juillet dernier lors d’un débat à Ewo. Y aurait-il depuis un début de prise de conscience ? Toujours est-il qu’à ce jour, dans la Cuvette-Ouest, de plus en plus d’hommes assistent leurs femmes dans les activités agricoles. "Ils préparent le terrain. Nous prenons la relève pour semer et récolter", résume Françoise Louboyo du groupement La main dans la main.

Dans les régions forestières, la participation de l’homme est déterminante. "Avec ma machette et ma hache, je coupe  les grands arbres. Je les dessouche et je les brûle. Madame forme les sillons et sème", explique Jacques Okaka, chef de quartier Ouenzé à Ewo. Les femmes apprécient. "Mon mari participe aux travaux agricoles. Son aide m’est très précieuse" se félicite Angélique Kebi du groupement We me yi ("Tu es venu de ton propre gré", en langue téké),

 

"Le butin appartient à la maison"

Ces femmes reconnaissent volontiers que, sans l’apport de leurs époux, elles cultiveraient sur une surface réduite. Certains couples arrivent ainsi à exploiter jusqu’à un hectare, alors que seule, une femme ne travaille généralement que sur un demi hectare. Quand le couple partage les efforts, les résultats sont là. La récolte, qui se fait une fois l’an, pour les cossettes de manioc peut être de cent sacs vendus dans des grandes agglomérations à hauteur de 30 000 Fcfa (45 €) l’unité. Ce qui est bénéfique pour le foyer. "Après avoir vendu notre production, ma femme et moi affectons l’argent obtenu à la popote et à bien d’autres besoins de la maison", souligne Jacques Okaka.

Dans d’autres couples, des hommes disent ne pas toujours être informés du montant réel de la vente, alors que la décision de vendre a été prise de façon concertée. "Certaines épouses ne présentent pas toujours les gains à leurs maris", confirme Julienne Ngotala, habitante d’Ewo et membre du groupement Olingui oyi ("Si tu veux, tu viens"). Pour ces femmes, leurs époux ne sont là que pour les aider, mais restant gestionnaires de l’argent du ménage, elles ne peuvent ou ne veulent pas lui monter le gain obtenu. Une attitude qui découragerait leurs maris. Kessa Ketsiba, chef de quartier Ewo-village, y voit plutôt "une question de mentalité et de volonté et non de partage du butin qui appartient forcément à la maison."

Certains ou plutôt certaines sont beaucoup plus à plaindre, à l’image des veuves et des femmes célibataires obligées de payer de la main d’œuvre pour préparer leurs champs. Par jour, elles déboursent environ 2 000 Fcfa (3 €) à chaque personne qui les aide. Ces services, dans le département de la Bouenza, précisément à Nkayi, au sud du pays, s’appellent moukomboto ("travail fastidieux", en langue kamba). Ils sont aussi parfois exécutés par des groupements religieux ou des associations, qui demandent alors un prix forfaitaire (10 000 Fcfa, 15 € pour une équipe de 20 personnes), une fois dans la semaine. Des tarifs inaccessibles pour les veuves et les célibataires les plus pauvres qui cultivent donc des terres à la limite de leurs forces et pratiquent une agriculture d’autoconsommation.

Mbawé Emilienne, du groupement des femmes rurales, dénonce "l’absence d’aide des autorités. Du coup, ces femmes travaillent à la main, dans des conditions pénibles." En juillet, les autorités présentes au débat ont fait leur mea-culpa et affirmé vouloir dorénavant  les aider. Les promesses seront-elles bientôt concrétisées en actes ?

Serge Patrick Mankou

Septembre 2014

 

 

 

 

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29 septembre 2014 1 29 /09 /septembre /2014 12:53

(CRP/Syfia) A Brazzaville, avec l’aide d'associations et de pouvoirs publics, d'anciennes professionnelles du sexe apprennent de petits métiers.

 

"L'équipe mobile d’Actions de solidarité internationale (ASI) m’a repérée fin 2013 dans la rue et conduite dans son centre. J'y ai suivi des cours sur les méthodes contraceptives et les maladies sexuellement transmissibles comme le VIH/Sida. J'ai ensuite commencé le métier de garnissage (aménagement de l’intérieur d’un véhicule, NDLR)", explique Marie*, 20 ans, mère d’un enfant.

Marie fait partie des anciennes prostituées épaulées par ASI. Celles-ci sont en majorité mineures, certaines orphelines, d’autres abandonnées par leurs parents ou les hommes qui les ont mises enceintes. Depuis 2006, cette association française basée au Congo les oriente vers des petits métiers (couture, électricité, plomberie, électronique auto, etc.) de leur choix.

Chaque année, une trentaine d'entre elles quittent ainsi leur ancien métier : "Ceux qui hier m’ont connue comme une professionnelle du sexe s’étonnent de me voir aujourd’hui aller au boulot en tenue de travail", se réjouit Marie. Nathalie*, 18 ans et déjà mère de deux enfants, a elle opté pour la coiffure. Son rêve : avoir son propre salon à la fin de sa formation : "Je reçois actuellement des femmes à la maison qui viennent se faire tresser moyennant 1 000 Fcfa (1,5 €)." Elle gagne ainsi environ 30 000 Fcfa (45 €) le mois. Nettement moins que ce qu’elle recevait comme prostituée. Mais, pour elle, l'essentiel est ailleurs : "Te prostituer te déshonore et t'expose aux maladies et à des hommes violents. Mieux vaut apprendre un métier qui t’apportera le bonheur à  long terme."

 

Bons résultats

Valentina Baraldi, coordonatrice du projet, explique que ces filles exerçaient une prostitution de survie : "Elles étaient dans une grande précarité et avaient besoin d’argent pour s'acheter à manger, à elles et à leurs enfants. Voilà pourquoi elles étaient obligées de fréquenter des boîtes de nuit, des bistrots et des hôtels..." Carcel  Minouch Ngangoué coordonnateur adjoint, ajoute : "Quand elles arrivent au centre, nous identifions leur projet et essayons de trouver des artisans pour les former." Ferdinand Mpandou, président des Compagnons des artisans de Don Bosco (CADB), une OSC congolaise qui forme les 28 bénéficiaires d’ASI,  précise : "Pendant un an, elles apprennent dans nos ateliers des petits métiers pour arrêter leurs anciennes activités et nous rejoindre ensuite comme artisans." Une alternative d’avenir "pour voler demain de nos propres ailes", résume Nathalie. 

Responsable de la promotion et de la formation à l’Agence nationale de l’artisanat (ANA), Bayonne Mavoungou assure que depuis que sa structure évalue ces formations, les résultats sont toujours bons. La quasi-totalité de la trentaine d'apprenantes reçoivent ainsi chaque annéeleur certificat en mécanique auto, pâtisserie ou encore coiffure. Il conclut : "Ce certificat de fin de formation porte la signature des CADB, d’ASI et de l’ANA. Il leur permet d’exercer ensuite n’importe où."

*Prénoms d’emprunt

Jean Thibaut Ngoyi

Septembre 2014

 

 

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29 septembre 2014 1 29 /09 /septembre /2014 12:52

(CRP/Syfia) Désormais conscientes des dangers de la déforestation pour leur communauté, plus de 30 femmes du département du Kouilou se consacrent au maraîchage. Financièrement indépendantes, elles protègent aussi leur environnement.

 

"La coupe illégale du bois ne se  fait plus comme avant. Les gens ont pris conscience des dangers de la déforestation grâce à la formation que nous avons suivie", résume Nombo Philomène, ancienne chef de quartier Makola 2 et membre active des Femmes de Makola, un groupement d'une trentaine d'adhérentes.

Philomène fait partie de la trentaine de femmes jadis fabricantes de charbon de bois du village Makola (district de Hinda, à environ 50 kilomètres de Pointe-Noire), formées durant six mois (de mars à août dernier) dans le cadre du projet "Implication des femmes locales et autochtones dans la gestion durable des forets dans le district de Hinda". Un projet piloté par  l’Association congolaise pour la santé populaire et communautaire (ACSPC) et financé par Azur développement.

Ces femmes, qui, hier encore, ne vivaient que de cueillette et de chasse, se consacrent aujourd'hui au maraîchage. Une évolution importante, car ces dernières années, l’exploitation illégale de la forêt a causé la disparition de plusieurs essences thérapeutiques telles que le quinquina, corossol, moringa. La coupe du bois est aussi à l'origine de plus fortes chaleurs dans la contrée…

 

"Habituer notre communauté"

Henriette Makanga, membre, elle aussi, des Femmes de Makola, se souvient : "Autrefois, on cueillait des noisettes qu'on grignotait. Aujourd’hui, ce n’est plus possible. Ce fruit a quasiment disparu, à cause des incessantes coupes de bois." Henriette souhaite à présent elle-même "faire du porte-à-porte auprès des membres de la famille et des populations, pour que tous prennent conscience que la forêt est une richesse et qu'il faut en faire bon usage."

Un vœu qui ne pourra se concrétiser que si les habitants de cette contrée s’orientent vers de nouveaux métiers, comme le conseille Firmin Ngoma, un éleveur de volaille : "Les jeunes doivent se tourner par exemple vers l’élevage de poules ou de porcs." Philomène en est bien consciente, diversifier ses activités ne se fera pas en un jour... "Le maraîchage n’est pas une pratique courante dans notre communauté. Il commence à peine à prendre ses marques..."

Les débuts sont toutefois prometteurs, puisque les produits des Femmes de Makola sont vendus aux commerçants de Pointe-Noire et même de Dolisie. "Étant donné que nous sommes un collectif, la vente se fait par sillon, directement dans les champs, ou au détail. L'argent encaissé permet d’acheter les semences pour la plantation. Une partie est repartie entre les membres et nous épargnons le reste", témoigne une jeune femme dans la vingtaine qui a requis l’anonymat. Cette dernière gagne environ 150 000 Fcfa (230 €) chaque mois. Auparavant, la coupe du bois ne lui rapportait que la moitié... Elle poursuit : "Nous devons être patientes. Carottes, choux, endives, etc. n'entraient pas vraiment dans nos habitudes alimentaires jusqu'ici. Il faut habituer notre communauté à consommer nos produits. C'est un défi quotidien !"

Philomène Nombo, l'ancienne chef de quartier Makola 2 prévient : "Le challenge ne sera pas facile, vu qu’il n’y a pas de travail sur place, mais nous encourageons les jeunes à abandonner certaines pratiques anciennes.

Annette Kouamba Matondo

Septembre 2014

 

 

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29 septembre 2014 1 29 /09 /septembre /2014 12:50

(CRP/Syfia) Au Congo Brazzaville, de plus en plus de femmes du 3e âge subissent toutes sortes de maltraitances, souvent de leurs familles proches. La construction de maisons de retraite serait leur dernier salut…

 

"Je me sens très bien ici. Les membres de cette association me lavent, me donnent à manger et me soignent", remercie Marie-Jeanne*, septuagénaire, pensionnaire d’un hospice construit par l’ONG congolaise Missionnaire Ami à Tchiamba-Nzassi, à environ 50 km de Pointe-Noire.

Marie-Jeanne* y cohabite avec 14 autres femmes du 3e âge. Persuadés qu’elle était atteinte du VIH/Sida, ses enfants l’ont abandonnée : "Ils m’ont laissée quand j’étais malade à l’hôpital. La direction départementale des Affaires sociales du Kouilou m’a alors amenée dans cet hospice", se souvient-elle, visiblement triste.

A Pointe-Noire comme dans les localités du Kouilou, de plus en plus de personnes âgées sont abandonnées et demandent à être internées dans des hospices où des maisons de retraite. Selon les résultats d’un recensement fait en 2011 à Pointe-Noire  par Missionnaire Ami, 2 500 personnes sont abandonnées ou subissent toutes sortes de maltraitances de leurs familles proches. "Mon fils utilise seul l’argent du locataire. Il me menace. Je ne peux pas demander cet argent. Pourtant, c’est ma parcelle. Que l’Etat trouve une solution pour nous au lieu d’attendre qu’on nous  tue !", supplie Bernadette, une sexagénaire.

 

A l’hospice ou à la maison ?

Face à ce nombre croissant de personnes à héberger et à assister dans des maisons de retraite, se pose le problème de la capacité d’accueil.  "Pour nourrir les 25 pensionnés à notre charge (15 femmes sur un site et 10 hommes sur un autre, Ndlr), nous dépensons près de 3 millions de Fcfa (plus de 4 500 €) par mois. Nous avons recours aux donateurs, mais ce n’est pas chaque jour que nous recevons des dons…", explique Marie-Yolande Oniaty, présidente de Missionnaire Ami.

L’article 30 de la Constitution de 2002 dispose que "L’Etat est garant de la santé publique (…) Le droit de créer des établissements socio-sanitaires privés, régis par la loi, est garanti." Espérant jouir enfin de ce droit, les personnes âgées tendent la main aux pouvoirs publics. "L’Etat doit nous construire des maisons de retraite comme cela se fait ailleurs", souhaite Delphine. Un souhait partagé par Marie-Yolande Oniaty : "N’oublions pas que certains ont servi  le  pays. Que l’Etat prenne ses responsabilités en pensant à les loger."

Autre institution, autre vision. "Nous savons que le nombre de personnes du 3e âge est en constante augmentation. Les quelques maisons de retraite qui existent à Brazzaville sont pour la plupart gérées par des congrégations religieuses appuyées par notre ministère", faisait remarquer Emilienne Raoul, ministre des Affaires sociales, lors d’une interview accordée en mai dernier à notre équipe.

Reconnaissant que les hospices de Pointe-Noire ne sont pas appuyés par son ministère, Mme Raoul propose que les jeunes soient éduqués afin de cohabiter et de bien s’occuper de leurs grands-parents : "Tout comme nous disons que la place de l’enfant de la rue est dans sa famille, il en est de même pour les personnes âgées. Ce n’est donc pas à l’Etat de construire des maisons de retraite."

 

*Prénom d’emprunt

Yvette Malonda

Septembre 2014

 

 

 

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29 septembre 2014 1 29 /09 /septembre /2014 12:49

(CRP/Syfia) A Ewo, chef lieu de la Cuvette-Ouest, des femmes cultivent ensemble leurs champs ou font de la pisciculture. Elles produisent plus et gagnent mieux que lorsqu’elles travaillaient chacune dans son coin.

 

"Olingui oyi, otikali okufi nzala" ("Rejoins-nous si tu le désires, en restant seul, tu crèves de faim !"). Ce nom amusant d’un groupement d’Ewo (630 kilomètres au nord de Brazzaville) traduit l’intérêt que les femmes de la Cuvette-Ouest accordent au travail de groupe.

"Nous avons l’habitude de leur dire que si nous nous associons, nous  goûterons  aux délices du travail collectif", révèle Julienne Ngotala, membre d’Olingui oyi. Créé en 1994 pour fédérer les énergies des membres et produire davantage, ce groupement compte 27 femmes résolument actives.

Chaque année, elles exploitent des champs de maniocs et d’ignames sur 2 ou 3 hectares et se partagent le fruit de leur travail. "Notre production dépasse celle d’une femme seule. Nous y trouvons notre compte", se félicite encore Julienne. Au groupement Odoukou Omon, les 20 membres (19 femmes et un homme) exploitent 4 hectares de manioc. Quant à "Wemeyi"  ("Tu es venu de ton propre gré"), ses 25 membres exploitent un champ sur 5 hectares.

Dans le domaine de la pisciculture, les 32 membres de Maman Adou disposent de 9 étangs. La vente des poissons d’un de ses étangs leur a rapporté 200 000 Fcfa (plus de 300 €) récemment. Un chiffre impossible à atteindre pour une personne seule.

 

Epargne et crédits

Le travail commun permet aussi d'obtenir plus facilement des fonds. "Après la vente, nous faisons des dépôts à la Caisse d'Equité et à la Mucodec. Epargner nous met à l’abri des détournements et de la mauvaise gestion. Nous pouvons par ailleurs ensuite solliciter des crédits pour développer nos activités", explique Angélique Kebi, agent de l’Etat et membre de Wemeyi. Son groupement a également bénéficié en 2010 d’une subvention d’un million de Fcfa (plus de 1 500 €) du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud)"Au terme de cette subvention, nous avons fait un bénéfice et chacun de nous a eu de quoi acheter des tôles pour tous les membres du groupe", ajoute Angélique.

Les autorités locales disent inciter les femmes à se regrouper. "Plusieurs d'entre elles ont compris la nécessité de s'unir. Nos sessions de formation sur le bien fondé du travail en groupe portent des fruits", estime Angélique Onounga, directrice départementale de la Promotion de la femme de la Cuvette-Ouest. Selon elle, sa direction donne aussi des formations sur la gestion des associations. Les groupements recevraient par ailleurs occasionnellement des boutures de manioc de la direction départementale de l’Agriculture.

De leur coté, les chefs de quartier, par leur conseils, encouragent aussi les femmes à s'unir. "Mon quartier compte deux associations, Olingui oyi et Congo victoire (groupement d’une vingtaine de membres cultivant le manioc et l’igname, NDLR). Travailler en groupe, c’est gagner ensemble en mettant les forces en commun", résume Jacques Okaka, chef du quartier Ouenzé d’Ewo.

Certains hommes l'ont eux aussi compris et assistent désormais leurs épouses dans les groupements.

Serge Patrick Mankou

Septembre 2014

 

 

 

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29 septembre 2014 1 29 /09 /septembre /2014 12:45

(CRP/Syfia) Manque de terres cultivables, main d’œuvre vieillissante ou trop chère, appui limité des pouvoirs publics… Les difficultés sont nombreuses pour la femme rurale de Sibiti. Associations, autorités locales et journalistes en ont débattu pour trouver ensemble des pistes de solutions.

 

"Difficultés de la femme rurale de la Lékoumou débattons-en !" C’est autour de ce thème qu’un débat communautaire a été organisé en juin dernier à Sibiti, une localité de près de 27 000 habitants, située à environ 350 km à l’ouest de Brazzaville.

Ces échanges ont été animés en kituba, une des langues congolaises parlée au sud du Congo, par Clarisse Milandou et Ruth Kokolo sous la supervision de Gaston Elbi Enkari, coordonnateur du projet "Journalistes, associations et autorités locales contribuent à un meilleur respect des droits des femmes rurales pour lutter contre la pauvreté". Un projet piloté le Centre de Ressources pour la Presse (CRP) en partenariat avec Syfia international et avec l’appui financier de l’Union Européenne.

Déterminées à parler de leur quotidien, une vingtaine de femmes d’associations de Sibiti ont débattu avec la directrice de la Promotion de la femme et le directeur de l’Intégration de la femme au développement, ainsi que des journalistes dudit projet. A aussi participé à ce débat Jean Denis Toutou Ngamiye, président de l’Association pour la promotion socioculturelle des autochtones du Congo.

 

Manque de terres et de bras

Les participantes au débat se sont dites aujourd’hui confrontées à un difficile accès aux terres cultivables et au vieillissement de certaines de leurs membres, âgées de 50 ans et plus (en particulier celles de l’association des veuves de la Lékoumou). Elles ont également déploré le fait que les jeunes s’intéressent de moins en moins à l’agriculture, préférant des métiers "moins salissants". Conséquence : un plus faible rendement.

Pour trouver des terres cultivables, certaines femmes ont expliqué devoir parcourir des quinzaines de kilomètres. "Nous sommes confrontées au manque de terrain (la municipalisation aidant, les propriétaires vendent ou louent leurs terres au plus offrant, Ndlr). Par exemple, ici à Sibiti, un propriétaire qui nous avait octroyé un lopin de terre a hélas par la suite déraciné nos tubercules afin de reprendre ses terres et les mettre en valeur lui-même", regrette Ngono Marguerite, présidente de l’association Femme de Bambama, du nom d’un district frontalier du Gabon. Elle ajoute : "A Bambama, nos récoltes sont souvent dévastées par les éléphants." Un problème qui prend de l’ampleur ces derniers mois, car ces pachydermes, mieux protégés par la loi, sont davantage nombreux.

 A côté de ce manque d’espace à cultiver s’ajoute la surenchère de la main d’œuvre. "Les hommes qui nous aident à défricher ont augmenté leurs prix. Ces derniers sont passés de 1 500 à 2 500 Fcfa (2,30 à 3,80 €) la journée, prétextant leur dur labeur", explique Mouandza Ndosso Angélique, présidente de Femme et Production. Du coup, certaines membres de cette association sollicitent parfois l’aide de leurs époux.

De leur coté, les pouvoirs publics disent essayer d’aider comme ils peuvent. "Nous appuyons ces femmes par des formations et la sensibilisation. Nous les encourageons par ailleurs à travailler en association de telle sorte que notre ministère les encadre et leur accorde des microcrédits", assure Jean Claude Bassouamina Louzolo, directeur départemental de l’Intégration de la femme au développement. Il conclut, résolument optimiste : "Grâce à l’agriculture, plusieurs femmes chefs de ménage s’en sortent."

Emmanuel Libondo

Septembre 2014

 

 

 

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8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 20:06

(CRP/Syfia) A Sibiti, des couples mixtes homme bantou-femme autochtone brisent un tabou. Au quotidien, leur amour dépasse les tenaces préjugés de leurs familles.

 

"J’ai choisi comme épouse Odette Pembé, une autochtone. Elle a eu des enfants d’un premier mariage avec un membre de sa communauté. Moi, j’en ai eu avec ma première femme, bantoue comme moi. Nous nous aimons tous les deux malgré ce que raconte notre entourage ", se félicite  Franck Madounga, la quarantaine révolue.

Odette et Franck : un couple mixte uni depuis déjà neuf ans, malgré les préjugés. "Il y a longtemps que je vis avec Franck, mais ses parents se moquent de lui parce qu’il a choisi de m’épouser", regrette Odette. Elle souligne toutefois que les plus jeunes n’ont pas ces aprioris : "Nos sept enfants (ceux qu’Odette et Franck ont eu de leurs premiers mariages, Ndlr) s’aiment aussi entre eux."

Jusqu’ici, dans le département de la Lékoumou, à environ 350 km de Brazzaville, les us et coutumes ne favorisaient pas ces unions mixtes. Désormais, certains jeunes bravent les interdits au nom de l’amour. "Je les encourage, car les femmes autochtones sont comme les bantoues. S’unir à elles est donc normal. Les hommes bantous devraient les épouser comme les autres femmes, au lieu d’avoir avec elles des rapports sexuels d’un soir après un petit verre de vin local", préconise Jean Ewo, chef de bloc où vit le couple Madounga. Jean Ewo estime que "ces mariages mettent fin à la discrimination contre les peuples autochtones comme nous le recommande la loi de 2011. Ces personnes doivent jouir des mêmes droits que tous les Congolais."

 

"Rien de tabou"

Jean Denis Toutou Ngamiyé, président de l’Association pour la promotion socioculturelle des autochtones du Congo (APSAC), pense, lui aussi, qu’il ne devrait pas exister de distinction dans les mariages : "Ceux qui se moquent de ces couples mixtes doivent comprendre que ces unions n’ont rien de tabou."

De son coté, Gilbert Moukouyi, 65 ans environ et ancien chef de quartier, aujourd’hui dans le comité des sages de Sibiti, compare les couples bantou-autochtone,  aux couples européen-africaine au sortir de la colonisation : "Avant, le mariage entre Blancs et Noirs n’était pas admissible. Aujourd’hui, tout a changé ! Nous devons suivre cet exemple en matière d’égalité des peuples." Avec, qui sait, peut-être demain aussi des couples homme pygmée-femme bantoue ?

En attendant, à Sibiti, Odette et Franck ne sont déjà plus le seul couple mixte. François Issanga et Serge Mbaya ont des femmes autochtones et des enfants avec ces dernières.

 

Emmanuel Libondo

 

Septembre 2014

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Le partenaire

Syfia international est partenaire du CRP dans la mise en œuvre du projet. Son bureau français, l'association Journalistes Médiateurs (J'M), assiste le CRP dans la gestion financière de l'action et le suivi rédactionnel des journalistes, en particulier dans la production des articles. Syfia regroupe 15 agences de presse dont 12 en Afrique (parmi lesquelles le CRP) et 3 en Europe. Les 100 journalistes de l'équipe travaillent en réseau pour produire et diffuser des informations prioritairement destinées aux médias et aux lecteurs et auditeurs du Sud.

Les medias associés

La vingtaine de journalistes participants sont tous membres de radios ou de journaux de Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie, Sibiti, Djambala et Ewo. Leurs responsables diffusent les émissions et les articles réalisés dans le cadre du projet et participent activement aux formations. La présente action mise en particulier sur les radios rurales pour élargir la diffusion vers l'intérieur du pays.

 

Autorités et OSC associées

24 associations de soutien aux femmes et 24 autorités locales (4 sur chacun des 6 sites de l'action) prennent l'habitude de se réunir régulièrement. Les OSC rurales sont davantage connues des médias et reconnues par les autorités.

Contact

Centre de Ressources pour la Presse – Gaston Elbi Enkari
g.elbienkari(a)gmail.com

 

Syfia international – Bureau français : association Journalistes Médiateurs - 125, rue Raimu - 34 070 Montpellier - Emmanuel de Solère Stintzy
edesolere(a)gmail.com